En avril, sors le rotofil !
C’est l’époque où le débroussaillage devient nécessaire et frustrant. À peine un chemin tracé que, Paf ! on se retourne et ça a manifestement poussé. Pissenlits, tamiers, oseilles, gaillets et cirses en tête de peloton, pour manifester l’essor du vivant.
Et puis aussi, en avril, on aimerait bien un nouveau sans fil ! Notre smartphone rend l’âme progressivement et nos photos sont de plus en plus flous, comme brumeuses. Bientôt on va croire qu’on a déménagé en Écosse…
Avant de débroussailler
Il faut (encore) ranger les branches qui s’entremêlent dans la végétation. Une fois le tas mieux tassé, on s’attaque aux branches du peuplier tremble qu’il faut transformer pour poursuivre notre culture mycicole.
Il s’agit de faire des copeaux. Après un essai peu probant à la machette et à la hache, on se décide à débiter les branches à la tronçonneuse. Là aussi, on tâtonne, mais au final on choisit de les couper en rondelles (super la récup’ à l’huile de coude, mais quand même un peu « râlentissant »…).
Tout ça pour obtenir le saint Graal : notre substrat; constitué de copeaux et de paille. D’ailleurs, Merci Gilles! qui nous a donné une botte toute propre qu’on défibre pour l’opération (à l’aide de notre chère débroussailleuse). On mélange le tout dans une poubelle.
Dans un second temps, nous devons pasteuriser notre substrat. On opte pour la « pasteurisation » à froid par fermentation (cf. « 5 méthodes Low Tech de pasteurisation à froid », Tamas Champignons).
Du coup, on met tous ces petits bouts à la trempette et rendez-vous dans une dizaine de jours.
Autre expérimentation : on inocule les mycéliums sur grains. Comme il nous restait « des miettes » dans le sac plastique contenant les chevilles de pleurote, on commence l’insémination (cf. vidéo de Violon et Champignon) avec deux petites branches de peuplier tremble. On utilise un entonnoir, un crayon (3B : précision pas du tout importante…) et un foret de 9, pour planter nos grains.
Une fois la routine mise en place, on fait de même avec les piboulades sur grains dans 6 branches de peuplier tremble (à noter : cette variété de bois est plus facile à percer).
La dernière étape (qu’on espère faire en une fois) sera l’insémination des chevilles (inoculées par nos soins) et le lardage des mycéliums sur grains de Pioppino dans notre substrat.
Wroum, Wroum
On sort la débrouss… On dégage rapidement quelques cheminements puis on rafraîchit la prairie. Souvenons-nous : on l’a débroussaillé il y a un an la dernière fois (en 2 sessions : avril et mai). Cette fois, on tente de tout faire en une fois (en plusieurs jours quand même).
On enlève le plus gros (c’est à dire pas à ras), on prenant soin de le broyer pour le laisser au sol. On sélectionne quelques bosquets à conserver, au moins pour cette année. Puis on coupe au plus court les gaillets pour les récupérer comme paillage (on les laisse un peu sécher avant).
Rempotage
Nous y revoilà : rangement de la Pépibouturière. D’un côté, on se décide à dépoter les boutures de la deuxième chance (après leur avoir laissé une bonne année de sursis). Seul un pot a été rescapé (les autres, qui au demeurant semblent verts , proposent un extrait de forêt en miniature).
Puis on passe au rempotage des dernières boutures. Nous voilà prêt à en faire de nouvelles..
Puis on plante
Déjà les boutures de lonicera. Elles ont tellement bien pris qu’on préfère les placer direct au sol. On les mets autour du bac à bambou. On ajoute aussi des hémérocalles (résultats de la division des plants au pied du tunnel). On verra bien si c’est too much.
Puis on plante des boutures d’osier récemment récupérées. Merci Patrick! (un nouveau voisin) qui nous les a donné. En tout, 15 sujets sont placés proche de la lisère nord.
Et pour finir, on a reçu deux boutures de rosiers (Merci Mario!).