Et c’est reparti pour un tour…
Ça y est! L’heure d’hiver a sonné… Mais pour nous, ce serait plutôt le glas ! Les journées raccourcissent et puisqu’on ne peut pas travailler à la frontale, on doit arrêter nos chantiers de plus en plus tôt. En plus, depuis les dernières pluies, le terrain est détrempé et boueux. Du coup, on s’enlise et vu l’humidité du site, ça ne risque pas de s’améliorer avant le printemps…
C’est pas fini! Pour peaufiner le décor, quand c’est pas le vrombissement des laboureuses, c’est les chasseurs qui rôdent et tirent à tout va (notre cœur balance…). On se doutait bien qu’en pleine campagne, le calme n’existait pas. Mais il y a quand même des activités humaines qu’on a vraiment du mal à comprendre (voir en fin d’article).
Il va falloir hiverner
Pour cette saison, on termine le dernier tour de débroussaillage et on met la machine au placard. L’idée était de cleaner un maximum l’espace pour circuler sans être (trop) mouillé et tailler prochainement les arbres pionniers.
Mais, le plus important, c’est hivernage de nos petits plants. Contrairement aux 2 dernières années, on ne souhaite pas utiliser la caravane comme serre. Elle n’est toujours pas réparée et donc encore accessible aux rongeurs. Pff…. On utilise toutefois notre petite serre d’hiver à laquelle on accole une autre petite serre plus rustique.
Mais on va plus loin! Suite aux derniers aléas survenus en Pépibouturière (arbres qui tombent, élagage quelque peu excessif de nos voisins), on décide de déménager… un peu plus loin.
C’est donc dans un recoin, toujours en lisière, qu’on réinstalle le tout; mais pas tout à fait comme avant. On en profite pour réparer (tant bien que mal) nos anciennes constructions et en démonter d’autres pour pouvoir reconstruire autrement. C’est tout un casse-tête.
Après plusieurs allers-retours dans la boue, on s’installe enfin. On place notre table à bouturer en dessous d’une tôle, on retape le cabanon et on ajoute des petits aménagements; le tout pour stocker les bâches, les pots, le terreau… Mais c’est pas terminé, on voudrait encore s’aménager quelques étagères et une autre petite serre (dont l’ébauche est en photo ci-après).
Pour le moment, on nettoie un maximum la première pépibouturière. On ne conserve que le petit enclos (pour le cas où…) mais on enlève le grillage. Et touche finale : on plante. Car, mine de rien, en occupant l’espace on a limité le développement de haie. Et ça tombe bien, parce qu’on avait conservé des pionniers en pot sans savoir pourquoi. Voilà, la boucle est bouclée.
Il va falloir déstocker
Comme nous l’évoquions, il a beaucoup plu… même trop, pour nos capacités de stockage. Il faut encore vider les cuves et réservoirs. D’ailleurs, on a déjà déversé 2 fois 300l au sol avec la réserve de la dernière toiture. C’est donc le moment pour penser à l’évacuation et au drainage du site.
Dans l’absolu, on aurait aimé étudier le Keyline Design (cf. la vidéo de Permaterra, ci-après) pour l’intégrer à l’aménagement du lieu, mais on ne fait pas tout ce qu’on veut.
Aussi, l’idée c’est d’amener l’eau à l’espace aquatique. Mais, pour l’heure, on va la diriger vers une toute petite mare à mi-chemin. On commence donc par creuser en déracinant au passage une vieille souche en décomposition.
Pour continuer, il va falloir faire avec les matériaux à disposition. Et comme on n’a pas grand chose, c’est vite vu. On va utiliser les tuiles canal (récupérées en janvier2023) pour acheminer l’eau. Ça tombe bien, car ça vide aussi la Pépibouturière.
On pose une fine couche de sable puis on teste un assemblage. D’abord, on songe à faire une sorte de caniveau. Mais avec le terrain en pente et les rongeurs qui creusent des galeries, on préfère refermer. Cette première descente fait environ 12m pour 60ène de tuiles.
Pour joindre et sceller l’ensemble, on utilise une colle carrelage (5kg pour l’ensemble). L’objectif est surtout de combler les interstices pour éviter que l’eau s’échappe ou que la terre y entre. Heureusement, le soleil nous accompagne dans cette réalisation.
Pour reboucher et bien caler l’ensemble, on verse notre « mortier maison » (moitié glaise/sable). Ça colmate parfaitement les creux sous les tuiles. Et dans le même temps, on continue de creuser notre mare.
Pour l’entrée (la sortie de gouttière), on n’a pas trouvé la pièce idéale (qui doit certainement exister en magasin). Aussi, on tente de la fabriquer avec des morceaux de pot. Avant de coller, on place deux grilles : une à l’embouchure des tuiles canal et l’autre sur le réceptacle (pour limiter l’intrusion des rongeurs, des feuilles et autres détritus). Un pot sera ensuite posé pour joindre la gouttière à l’entrée.
Enfin, on étale la terre en nivelant le mieux possible les bords. Il nous reste plus qu’à trouver une solution pour la sortie (vers la mini mare) et la prolongation vers l’espace aquatique.
Mais avant, on va attendre la pluie pour tester concrètement le système.
Il va falloir être patient
C’est pas qu’on en manque… ce serait le comble du jardinier.
Cependant, il y a des choses qui exaspèrent surtout quand elles n’ont ni queue ni tête… Nous avons donc la tristesse de constater que le « poullueur » a encore frappé (et ce, malgré notre pancarte), 2 fois à 2 semaines d’écart! Mais l’étau se resserre : il aurait des poules pondeuses et serait chasseur de canard (en plus, il doit être probablement du coin et particulièrement con). Il a aussi 2 utilitaires blancs (du genre) un trafic et un kangou (ou un expert et une berlingo, car, on n’est pas sûr pour la marque).
Cette sinistre histoire nous donne l’occasion de continuer nos recherches sur les pratiques pour les moins ubuesques de nos voisins chasseurs. Il est toujours bon de connaître les us et coutumes de nos antagonistes. Car, de notre point de vue, la présence d’animaux sauvages est plus bénéfique que nocive (sauf les limaces, fourmis et rongeurs, qui mériteraient p’t’être une régulation?). Bref!
Avez-vous déjà vu des faisans à poncho?
On ne peut pas les louper : ces piafs sont aussi discret que muet (c’est ironique). En tout cas, ça fait un moment qu’on les observe dans le coin (on en a même vu un qui « copinait » avec un canard).
Si on a bien compris, dans le cadre d’une action de repeuplement, les chasseurs peuvent demander une subvention pour lâcher des faisans d’élevage. Sur le papier, ça paraît sympa.
Mais, en vrai, pour qu’ils redeviennent sauvages, faut pas qu’ils se fassent bouffer. Aussi, les chasseurs demandent à accentuer la régulation de leurs prédateurs : renards, corvidés, fouines, martres (qui sont pourtant nos alliés face aux rongeurs).
Il peuvent, dans le même temps, tuer les faisans avec ou sans ponchos selon le GIC (groupement de gestion cynégétique).
Enfin, le meilleur pour la fin : ils réintroduisent le faisan pour mieux le chasser. Si si, c’est un truc de ouf !!!
Tout ça pour dire, que parmi les motivations probables du « poullueur », on s’est demandé si il n’utilisait pas les faisans comme appelant vivant pour tuer les canards (c’est interdit, mais bon… ). De la même manière qu’on s’était demandé (au début de la serial série) si il n’utilisait pas les poules mortes comme appelant mort (ça aussi, c’est interdit, mais au point où il en est).
En vrai, on espère qu’il y a une raison plus d’usage qu’une volonté de faire chier (même si les 2 sont abscons).
Enfin, terminons sur une petite info (à étudier à l’occasion) et qui contraste avec la vision poétique offerte par ces « ambassadeurs » de la biodiversité.
Parce qu’on nous dit : wouai mais faut les comprendre! Ils doivent quand même indemniser les dégâts faits aux agriculteurs par la faune sauvage (et blablabla).
Ok, mais référence à l’article ci-contre ça représenterait 25 millions d’euros annuel sur une recette de 2 milliards d’euros.
Et là encore, ça nous dépasse…