Le vide, ce n’est pas rien

Le vide, ce n’est pas rien

Est-ce la chaleur qui nous ralenti le cerveau ou l’accumulation de petits soucis (matériels) qui alourdissent le quotidien ? Sûrement les deux, car on est toujours à fond mais en plus lent et surtout plus agacé! Faut dire qu’avec l’organisation qui foire et le matériel qui casse, on tourne en rond.

Parfois on a même l’impression d’arriver à Rien (petite bourgade entre n’importe où et quelque part). Un endroit où il ne se passe Rien, où il n’y a Rien à attendre et surtout où il n’y a Rien de mieux à faire. D’ailleurs y’aurait Rien à en dire, sauf si l’air de Rien, avec ce Rien, on fait le début d’un Tout (l’inverse est moins probable…).

On n’a rien sans rien

Chaque année, la nature nous réserve une abondance parfois pénible à gérer. L’an passé, c’était les moustiques tigres et les punaises. Cette fois, c’est les campagnols et les fourmis (recrudescence constatée par les voisins aux alentours). Donc c’est l’année du rongeur (et autres petits mammifères).

Et à en croire le service de l’agriculture du canton de Neuchâtel (Suisse) : « le cycle de pullulation du campagnol terrestre est pluriannuel, il dure 5 à 7 ans ». Autant dire qu’on n’est pas sorti de l’auberge!
Document à télécharger : https://www.ne.ch/autorites/DDTE/SAGR/production-vegetale/Documents/AT_2017_Campagnol_terrestre.pdf.

Le management par le vide

On pourrait s’en accommoder si les dégâts n’était pas conséquent, à notre échelle. Ils détruisent quand même le peu de matériel à notre disposition (trous dans les bâches, tissus & cie, planches de bois qui se décomposent en larves de fourmis…).
D’ailleurs, on espérait les déloger en déplaçant la caravane (abîmée par ces squatteurs). Peine perdue car ils crèchent aussi dans nos tas de bois. Punaise!!! Mais y’a pas assez de place ailleurs? Ou t’être que c’est plus cossu : sorte de all-exclusive avec hébergements atypiques ?
Reste plus qu’à donner un coup de pied dans la fourmilière. L’opération perturbation est lancée! Et pour désorganiser ce petit monde, il va encore falloir déplacer.

Surtout qu’on a reçu des planches dans un bien meilleur état que celle à déstocker. Merci Sébastien! Il faut impérativement trier le vieux tas pour qu’il ne les contamine (et en plus, ça fait suer les campagnols...).
C’est le ménage par le vide…. L’idée c’est d’utiliser directement ce qui peut l’être, se débarrasser de ce qui pourri et hiverner le reste.

L’impermanence du plein

Déjà on met la table de pique-nique en terrasse d’été. Il faut la réparer en recréant quelques pièces et la poncer. C’est à cet instant que notre meuleuse d’angle a rendu l’âme. Pff…
On continue le chantier à la main avec une spatule pour décaper (le plus gros) puis au papier de verre. C’est pas le top, mais ça fera l’affaire. On huile et on remonte le tout.
On en profite pour cleaner le banc et la table.

Ensuite, on reconstruit le petit pont de l’espace aquatique
Puis on fabrique un perchoir à rapace transportable. Woui… on est toujours à la recherche d’une solution pour réguler les rongeurs. Il semble que ça ne soit pas le meilleur moment (le mettre en place plutôt en mars/avril), mais ça nous laissera le temps de l’améliorer ou de réaliser d’autres nichoirs. Cahier technique de la LPO Occitanie à télécharger : https://occitanie.lpo.fr/wp-content/uploads/2022/01/cahier_technique_nichoirs_perchoirs_rapaces_LPO.pdf

Tout n’est pas néant

On fait toujours nos récoltes de mûres particulièrement généreuses. Ça nous permet de tailler régulièrement les lianes. En plus, ça dérange les punaises et les fourmis qui mangent les fruits (Ha!). À raison d’un saladier tous les 3/4 jours, on a déjà fait une vingtaine de pots de confiture.
Puis on fait la récolte des pommes de terre plantés en mars dernier. Malgré les attaques et le peu de soin apporté, on amasse un bon double. C’est pas énorme mais c’est un début. Et en plus, on a la preuve : les petites patates peuvent faire des grosses!

Petite surprise! Au milieu des pommes de terre, on trouve un avocatier. C’est bizarre, quand on essaye de les faire germer, ça ne marche pas et quand on balance les noyaux, ils poussent…
On est aussi content de constater que le maïs, la poire de terre, le raifort et les capucines ont fier allure.

En l’absence du vide

On notera l’arrivée de nouveaux sujets en Pépibouturière. D’abord un Yucca, Merci Mika! Ensuite, on teste le bouturage d’un orpin reprise (le seul trouvé sur le site) ayant subi les assauts de la débrouss’. Puis on découvre des invités surprises : Oh! des phallus impudicus (satyre puant). Il serait comestible au stade d’œuf mais étrangement on n’a pas envie d’essayer.

On préfère aller voir où en est notre myciculture. Mince, là aussi, c’est pas ce qu’on espérait!
Déjà, l’endroit où l’on avait installé la chèvre pour inoculer le bois, a été consciencieusement labouré. En plus, il pousse des pézizes (probablement vésiculeuses) sur notre substrat de Piboulade…. Ces champignons seraient également comestibles mais franchement…

La nature illusoire des phénomènes

Il manquait un épisode climatique pour ambiancer le tout…. Car après le soleil vient l’orage.
Suffoquant sous les rayons torrides, on oublierait presque que la caravane (toujours pas réparée) est en plein-vent. Il faut donc la couvrir d’urgence puisqu’elle prend l’eau. Heureusement, on s’est installé une terrasse éphémère qui nous permet de mieux accéder au toit pour mettre en place les bâches.

Et on a bien fait. Du jour au lendemain, l’eau est réapparue à l’espace aquatique. Et avec elle, une grosse grenouille qui n’attendait que ça. Donc, une forte précipitation représentant «  Sur Toulouse, l’équivalent d’un mois de pluie en six heures » selon La Dépêche.
L’écriteau du panneau n’a pas tenu sous l’effet. On s’en doutait car on n’avait pas pris le temps d’en faire un collage (comme pour le visuel). Chose faite (avec les références d’articles en moins, mais faut pas abuser avec notre patience).

La vacuité est ailleurs

Fidèle à notre routine…, on remarquera l’incroyable orange des cynorrhodons, l’apparition de 2 pommiers sauvages en prairie, les premières fleurs du fuchsia et les premiers bogues de châtaigne (alors là, c’est juste hallucinant pour un sujet âgé de 3 ans!).

Et on s’émerveillera devant quelques spécimen singuliers mais classiques : le sphinx du pin, le paon du jour, l’éphippigère des vignes et la limace léopard.

“Quand mon verre est vide, je le plains ; quand mon verre est plein, je le vide.” Raoul Ponchon