Vers l’écloZion
On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs! Mais on va quand même « recoller les morceaux » pour prolonger nos expérimentations…
Et puisque nos constructions éphémères portent bien leurs noms, on s’attelle régulièrement à entretenir leur fragilité pour maintenir une stabilité.
Aussi, pour cette session, on oscille entre réparation, consolidation, plantation, contention, innovation et l’exploration de notre Zion.
Tourner en rond
On s’efforce toujours de finir la réparation de la spirale aromatique… Eh oui, ça fait presque deux mois qu’on espère une météo favorable et constante. Entre fraîcheur, pluie et chaleur, soleil, on a bien dû mal à planifier le revêtement; qui s’est finalement déroulé en 3 temps.
Après avoir combler l’armature de la spirale, on réalise le gobetis, début avril. On tente un mélange avec à peu près 1 volume de glaise et pour 3 de sable. Le mélange est assez liquide et on l’étale à la main. L’idée était d’obtenir une accroche entre le torchis et l’enduit de finition.
Malheureusement, avec les fortes précipitations, on a dû attendre fin avril pour poser la première couche d’enduit (et bien sûr, entre temps, on a perdu un peu de matière).
Pour ce revêtement, on opte pour du sable plus fin. Il faut donc le filtrer à la passoire (à défaut de tamis). Le résultat est satisfaisant. On réalise donc notre enduit avec 6 volumes sable pour 2 de chaux hydraulique et 1 de chaux vive.
Enfin pour terminer revêtement, il a fallu attendre fin mai, soit près d’un mois. Autant dire que tout avait bien poussé. On dégage donc le tour et l’intérieur (l’occasion pour une petite récolte).
Pour cette couche, on réduit le volume de sable à 5 avec un peu plus d’eau.
Au total, on estime avoir utilisé presque 40kg sable pour 4kg chaux hydraulique et 2.5kg de vive. Bien entendu, on aurait dû faire les enduits à la construction de la spirale. Mais bon, on verra si ça allongera la durée avant son obsolescence.
Plusieurs cordes à son arc
Là aussi, le temps fait ouvrage. Que ce soit au tunnel de grimpant ou celui des petits fruits, les structures se fragilisent; mais moins vite qu’estimé. D’ailleurs les nœuds ont plus tenu que les « pliures ». Il nous faut donc consolider plusieurs courbes qui ont cédé, en ajoutant d’autres branches.
En prendre de la graine
Mi mai, on repique une bonne partie des tomates qui explosent dans la table à semis. D’abord, on voulait toutes les mettre d’une traite, au jardin médicinal. Malheureusement, le soleil caniculaire a décidé d’apparaître juste à cet instant. Pour limiter leur suffocation, on met un bon tiers des plants déracinés en pot, le temps qu’ils se refassent une forme.
Donc, deux semaines plus tard, on continue l’opération. On récupère les derniers plants de la table à semis et les pots précédemment réalisés; et cette fois, pour tout planter au labyrinthe.
Quitte à y être, on vérifie les semis en pleine terre de tournesols. Peu ont finalement survécu. On en profite donc pour planter ceux repiqués (il y a à peu près 2 semaines) et ainsi compléter le contour du jardin médicinal.
Ils restent encore quelques pots à planter… La bourrache et les artichauts (un pot qui restait d’une division de touffe, les semis et les rempotés) vont s’installer dans le nouveau petit carré en forme de trapèze. Les fraises (les pieds en pots et des multiplication de stolons) vont accompagner le carré tipi (où l’on avait semé les capucines et ocas du Pérou).
Garder la ligne
À peine deux semaines après avoir débroussaillé les cheminements, l’herbe nous chatouille déjà le nez…enfin presque. Aussi, pour conserver des passages praticables, on y remet une couche. À le faire régulièrement, le tour est plus rapide : un peu moins de 4h…
Vous m’en direz des nouvelles !
On se lance dans un nouveau chantier ! L’objectif est de créer une terrasse de préférence plate (dédiée à plusieurs fonctions, on développera plus tard), pour limiter l’apparition des rongeurs par le sol.
Bien entendu, il est hors de question d’opter pour une dalle en béton! Aussi, quand on a trouvé sur leboncoin une annonce proposant de récupérer gratuitement près de 300 tuiles (à quelques kilomètres de là)…. et ben, une idée de ouf nous a traversé l’esprit (là aussi, on développera plus tard).
Donc,on rapporte le tas de tuiles romanes (à demi enterré par son poids et squatté par des fourmis, des souris, des escargots et cetera) en deux chargements (poids total estimé 1000kg).
En parallèle, on commence le terrassement. D’abord, on décaisse la terre végétale qu’on stock à la pépibouturière pour une future valorisation.
Pour trouver l’horizontalité, on place des piquets avec des cordes tendu au niveau. On la corrige ensuite pour faire une pente d’environ 1 cm par mètre (pour le drainage de l’eau de pluie).
Puis on continue de creuser, à la recherche du « plat idéal », mais cette fois on pose la terre autour du terrassement. Et on tente de compacter le sol à la masse (et wouai, on n’a pas de rouleau compacteur!!!).
Ensuite, on pose des tuiles pour stabiliser le point le plus bas et des planches (qu’on enlèvera plus tard) sur le côté en déclivité pour trouver le niveau à compenser. On dispatche alors la terre accumulée pour niveler les deux bords extérieurs.
Notre plat n’étant pas vraiment plat, on compte sur la couche de sable/gravier pour aplanir le tout (mais on n’a pas compté le volume transporté, qui semblait insignifiant comparé au cheminement du labyrinthe). Pour l’occasion, on s’est fabriqué une dameuse manuelle.
L’étape suivante sera développée dans un prochain article. Mais on peut dire, d’ores et déjà, qu’elle demandera une certaine dose de patience….
Faire un tour d’horizon
Parmi les mauvaises nouvelles, les artichauts plantés en zone sauvage se désagrègent. D’ailleurs, celui qu’on pensait avoir zigouillé au dernier débroussaillage, n’est t’être pas mort de notre fait. En cause : l’humidité ou les attaques de fourmis (qui se sont carrément fait un nid à la place d’un des plants), mais on ne sait pas vraiment…
Sinon, le merisier attaqué par les chenilles reprend de l’allure….
Autres bonnes nouvelles : la bourrache plantée dans le jardin médicinal repart, la rhubarbe décapitée dernièrement (tout du moins sa tige fleurie) refait une touffe de de feuilles (en moins d’une semaine) et les bambous sont bel et bien partis.