We wish you un joyeux soleil
Ici, en fin d’année, il n’est pas fou d’envisager un barbecue pour les fêtes. Les températures sont carrément douces et le soleil nous ferait presque tomber la chemise ! On profite donc du redoux, pour achever la session « plantation d’automne ».
Ainsi, nous avons complété la haie derrière la caravane avec une charmille et des boutures de fusain. Nous avons placé l’arbre de Judée côté prairie. Puis on a ajouté un châtaignier, une charmille et un hêtre en zone carex. Et pour finir on a planté un châtaignier, une charmille et un laurier en lisière.
Pour résumer cette saison de plantation pré-solstice : 69 plants ont été dépoté. C’est plutôt pas mal… même si une grosse moitié fut dédiée à Jean-Luc, la haie (36 au total).
Pour le reste, c’est à dire 33 plants, ont été dispatché sur le terrain : 3 derrière la caravane, 11 en prairie, 16 en zone carex et 3 en lisière. Et c’est émouvant ! Nous voilà enfin dans le vif du sujet. Car en plantant dans la partie agricole, on commence vraiment à entrevoir un jardin-forêt.
Récolte de terre
C’est impressionnant…. Depuis 2/3 mois, on fait une collecte de terre tous les 15 jours en moyenne ! Juste ce dont on a besoin pour faire tranquillement notre mélange spécial plantation…
Mais bon, le mystère plane toujours : comment surgit-elle du sol ? Si c’est le résultat d’un compostage de souches et racines en décomposition, cela dessinerait les futurs emplacements disponibles.
Pour la petite histoire : quand on a commencé à occuper le sol de La Piboulade, la zone agricole affichait une volonté irrépressible de se transformer en forêt. De nombreux pionniers insistaient pour exister, au grand damne de l’agriculteur qui souhaitait exploiter le terrain en prairie. Même les machines agricoles fatiguaient rien qu’à l’idée de le sillonner. D’ailleurs, les nombreuses souches peuplant le lieu l’attestent : ci-git des décennies de défrichement acharné.
Donc, en arrivant, on s’est dit qu’il serait préférable de conserver une partie de ces pionniers. Déjà parce qu’ils étaient là avant nous… mais aussi pour utiliser leur fonction (en gros, occuper la place pour permettre la diversité) et également pour calmer un peu leur ardeur. Car peut-être qu’en privilégiant une pousse (au détriment d’une autre de la même variété), ça motiverait l’ensemble à se concentrer par individu ?
C’est ainsi qu’on a choisit de garder les sujets particulièrement vigoureux et toutes les repousses proche des souches (c’est aussi plus pratique pour le débroussaillage). Et bien… en un an, on constate l’évolution du paysage et à priori, ça fonctionne…
Les pionniers sauvegardés ont fier allure et on dirait que leur système racinaire s’est installé au lieu de coloniser en mode nomade frénétique. Aussi, l’hypothèse serait qu’en pouvant s’implanter pérennement, le système cherche plus à se développer qu’à se propager, sacrifiant ainsi une partie de son expansion racinaire. Cette dernière, délaissée, meurt et nourrit les cétoines qui créent nos amas de terre.
Vous voyez l’genre ?