Ça va être tout noir!

Ça va être tout noir!

Il va falloir s’y faire, les jours raccourcissent… Et pour ce mois de septembre, on perd presque 1h30 d’ensoleillement. Pouf! Comme une grenouille qui bondirait sur l’échelle du temps.
Paraîtrait que le temps est relatif ! Pourtant, il y a vraiment quantité de choses prennent beaucoup de temps, surtout quand il faire les faire juste à temps. Alors relativisons, car peut-être que : « Le meilleur moyen de gagner du temps, c’est d’en perdre dès le départ. » (Raymond Devos)

Avant qu’ils ne s’en retournent au sol…

On continue de cueillir les tournesols pour les faire sécher. Notons que nous avons déjoué une attaque de fourmis : un autre prédateur, encore... et c’est pas le dernier ! Il y a aussi cette chenille qui traînait dans les graines. Et même si on a évité les assauts volatiles, on redoute désormais les rongeurs (pff…).
Ajoutons à cela, une autre contrainte. Malgré ces journées estivales, l’hygrométrie de la caravane semble limite pour ces énormes fleurs (quelques moisissures apparaissent). Du coup, on aère constamment et on « turn over » les têtes dès que possible. À ce jour, nous les avons presque toutes coupées.

Au premier temps d’une récolte,
lentement on trie les graines.
Le premier temps d’une récolte,
c’est fastidieux et merveilleux...

Waouh ! Bientôt des nouvelles têtes !!!

L’automne arrive… ou presque (en tout cas, il est noté dans le calendrier!). C’est donc le moment de réfléchir aux boutures et aux nouveaux plants à chercher.
Mais avant, il faut ranger la pépibouturière (on fera prochainement le point sur les survivants).
À peine la place libérée, on accueille un paulownia (Merci Vanessa!) puis on fait des boutures d’eleagnus panaché et de photinia (Merci Laurent!).

Et le temps qui bat la mesure,
trier mesure les choix,
Le temps qui bat la mesure,
nous murmure qu’ça va de soi...

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On sème à la Saint-Aimé

On a failli oublié quelques graines dans notre boîte : ail des ours, rose trémière, kiwi, érable, poivrier Sichuan, glycine et noisettes. Et comme l’occasion nous est donné, on teste également l’exotique : patate douce, mangue bonbon, fruit de la passion et grenade.
Pour mettre toutes les chances de notre côté, on place les semis à la fois en pépibouturière et sous le châssis d’hiver (reconditionné pour l’occasion).

Une graine à trois temps, qui s’offre encore le temps, qui s’ouvre avec le temps,
de s’éclore sans détours, avec beaucoup d’amour, comme c’est charmant

Un potager carré

On continue de travailler le sol, car nous voilà à l’étape déracinage voir dessouchage. On a aussi trouvé un endroit foisonnant de clous et un autre débordant de vieilles ficelles agricoles. Un bonheur à enlever… Les nombreuses ampoules surgissant de nos mains attestent le labeur du labour.
C’est étrange, on constate systématiquement la présence d’au moins un caillou à chaque lot de racines. Une symbiose entre minéral et végétale ?

Au départ, on pensait simplement retourner la terre et rapidement y mettre le BRF. Et ben non!!!
Les planches de bois, déplacées y’a 2 mois, semblent se désagréger sous nos yeux. L’hiver risque de leur être fatal. Et quitte à moisir, autant que ça nous soit favorable. Alors on commence l’aménagement des petites terrasses.
Et pour continuer, on déplace quelques brouettes de terre pour une rapide mise à niveau : on récupère les derniers monticules récemment apparus, puis le tas accumulé en haut de la pente.

Enfin, ça y est, on peut enfin couvrir le sol avec le BRF. Pinaise, le temps qu’il a fallu, pour faire tout ça ! Mais mince, il reste une parcelle pas encore travaillé.
À cet instant, une idée inattendue ôta tout le plaisir de la mission achevée. Pour faire simple (si, si…), sur ce petit lopin, on souhaiterait installer un espace circulaire et à semi-hauteur pour nos semis.
Le cercle nous permettrait de rompre avec cet aspect tellement carré et linéaire. Aspect, qui toutefois, reflète bien sa fonction. Car le potager c’est tout de même un lieu artificialisé pour cultiver la nature.

Un carré à quatre temps,
c’est beaucoup moins plaisant,
c’est beaucoup plus pensant,
mais tout aussi charmant,
qu’un jardin à trois temps,
un potager à quatre temps…

Lentement mais sûrement

On a presque terminé le toit du four. Il nous manque juste des tôles. En attendant, on place une vieille planche d’OSB et, c’était pas une bonne idée ! Le bois saturé d’eau a dégorgé par grosses gouttes. Elles se sont ensuite éclatées sur notre mortier. Tant pis, on y remettra un couche le moment venu. Car pour l’instant, on termine le scellement de nos poteaux avec du torchis.

Un four dans vingt ans,
c’est beaucoup plus semblant,
c’est dans très très longtemps,
mais beaucoup plus soûlant,
qu’un four maintenant,
un four dans vingt ans…

Et pendant c’temps là

La poire de terre, le raifort et les ocas du Pérou sont bien positionnés (à l’inverse des courges, qui n’auront finalement pas donné).

C’est toujours la super pêche du côté des capucines, des fraises et de la rhubarbe (dès qu’on coupe une tige, une nouvelle feuille pousse)

Les amarantes et les tomates continuent d’apparaître timidement… Tout comme les champignons cette année (mais peut-être ne sommes nous pas assez attentif?). Enfin, la vendangeuse à l’air de se plaire dans le talus.

Une saison à cent temps, une époque à cent ans, un moment ça s’entend,
à chaque détour, un instant pour toujours, fera passer le temps…
La, lala, la. Là, làlà, là…