La météo agricole

La météo agricole

C’est quand les tracteurs sont de sortis! Info confirmée par nos observations.
Car oui, il semblerait que les agriculteurs détiennent une prévision métrologique plus efficiente que celle du grand public. Une chose est sûre, selon la tâche à accomplir (fenaison, andainage, labour, épandage, purinage,…), le ballet des machines annonce souvent des jours de pluie plus ou moins faibles (précisons que ces techniques sont réglementées et soumises à des calendriers).
Tout ça pour dire qu’on peut s’asseoir sur l’été indien et se satisfaire de la mousson automnale.

Changement d’affectation

Puisque l’arrière saison s’est rapidement installée, on déplace les sujets « prépubères ». On a hésité à attendre le printemps prochain mais ils nous semblaient soit trop exposés au vent froid soit suffisamment vaillant pour déménager.

Déjà, on rempote les branchouilles bouturées sur une bande côté haie sauvage suite à la pseudo taille de formation de janvier dernier.

Pas sûr que ce soit judicieux mais on teste (c’est déjà ouf de voir ces quelques boutures qui ont raciné).

Ensuite on se dirige vers les bugs de la haie (Jean-Luc). Principalement à deux endroits (sur près de 200 emplacements), on s’est carrément embrouillés les pinceaux (mauvaise identification au moment de la plantation). Ça donne une concentration hyper rapprochée d’espèce ou de variété dans un espace déjà limité.

Référence à la photo ci-contre : on laisse le micocoulier et on déplace le troène japon et l’eleagnus.

Au 2ème emplacement, on enlève quelques guignes (ou griottes?). Et on installe le tout en bas de la haie sauvage côté route.
On continue les plantations des boutures qui s’impatientent en Pépibouturière. Et cette fois, c’est en début de la haie sauvage côté route qu’on dégage un tas de ronces pour planter : lonicera, jasmin, chèvrefeuille, fusain (?), rosier, eleagnus, symphorine.
On ajoute en milieu de haie des passiflores (2 boutures sur 2 emplacements).

Après ces permutations, on passe à la division pour multiplication. Et là, il s’agit de déraciner le raifort (et c’est beaucoup d’effort). Car il faut enlever toutes les racines (pivotantes et épaisses) pour éviter des repousses intempestives. Bref! On repique une partie en zone sauvage (près d’un châtaignier) et une autre en pot.

On récupère aussi quelques racines : les plus grosses à consommer et les plus petites en pot.

Pour cette session de plantation pré-automnale, on a décidé de ne pas pailler les plants.
C’est une impression mais on pense que ça aide les fourmis et les limaces à squatter en loucedé.
D’ailleurs, cette année elles semblent plus nombreuses que les escargots.

Faut s’faire une raison

La pluie, ça mouille. Et c’est dans ces moments d’évidence, qu’on se souvient qu’on n’a toujours pas réparé la caravane. Pour s’y atteler, il faudrait de passer du mode tente berbère au genre abri carport.
Nous voilà donc à édifier une ossature avec nos vieux bouts de bois et le peu de quincaillerie à notre disposition. Autant dire que si MacGyver existait, ce serait notre idole.

Pour nos poteaux, on décape un peu la peinture horriblement blanche (jusqu’à la fin du gaz du brûleur). Puis, on traite la partie enterrée (huile de lin, térébenthine, résine de pin).

Puisqu’on ne dispose pas de visserie suffisamment longue, on passe du plan A au plan pentadimensionnel! Pour nos contreventements, on fabrique des équerres. Bien sûr, comme on réutilise des matériaux parfois pourris et ayant déjà vécu plusieurs destinations, on doit souvent déclouer, décaper, gratter, poncer, traiter et huiler.

Pour relier les côtés les plus long, à l’arrière on trouve deux potelets qu’on pose sur 4 poteaux (on a ajouté 2 poteaux de reprise de charge), le tout maintenu avec équerres et contreventements . À l’avant, on aurait souhaité un longeron mais on n’a pas. Alors on fabrique un poteau patchwork maintenus par 2 bras de force.

On n’est pas satisfait par cette ossature, mais comme l’annonce les engins agricoles : la pluie arrive. Du coup, on bâche du mieux possible en espérant pouvoir terminer prochainement. En attendant, on en profite pour reposer nos bras et on rêve d’une grande échelle…

Des chamchams, des ninis, des champignons !

Cela fait un moment qu’on n’y pense, mais ce n’était pas suffisant… On voulait mettre en place pour l’automne, des chevalets destinés à accueillir « verticalement » nos branches inoculées de mycélium (pour les piboulades et les pleurotes).
Mais alors qu’on se désespérait de voir notre substrat se faire grignoter par une bête au museau un peu large, voilà du nouveau ! D’un coup, les pleurotes grises sont sortis sur 2 branches (et même sur la palette).

Ni une ni deux, on fabrique à la va-vite et sous la pluie un premier support pour les pleurotes (l’occasion de récolter nos premiers champignons). Le lendemain on installe le deuxième chevalet, tout aussi solide que le premier (on ne change pas une équipe qui gagne!).
Dans l’idéal, on s’est dit qu’il faudrait les construire avec du bois prêt à être « contaminé ». Genre un support qui deviendrait comestible, comme la maison de pain d’épices Hansel et Gretel mais en moins glauque!

Et sinon…

On entretien ou pas certain endroit.
Par exemple, on a nettoyé l’espace bambou. L’occasion de vérifier que les rhizomes étaient bien partis. Toutefois, on a dû tutorer les repousses tordues par les ronces, car trop fines…
D’un autre côté, on laisse les capucines investir le lieu (photos à 3 semaines d’écart)

Pour notre petit tour de terrain, on notera : l’expansion des vendangeuses, l’arrivée des topinambours et la dégustation des premières figues de La Piboulade.

Et qui dit flore dit faune. Aussi, on présente le Sylvain azuré, dont la chenille se développe sur le chèvrefeuille. Puis, un petit focus sur la reproduction de la limace. Bien qu’hermaphrodite, certaines pratiquent la fécondation « croisée ». Là, à priori, il y a échange des spermatophores entre deux individus mâles.