Planter en mode Land Art
Vue de loin, c’est entre le sapin de noël et l’atelier nature en primaire. Est-ce une façon originale de fêter le nouvel an chinois ? C’est donc avec une pensée pour les autochtones qui s’interrogent, que nous ne commençons les plantations.
Il faut d’abord déterrer, de-ci de-là , les plants disponibles (en priorité les fruitiers). D’ailleurs, profitons-en pour faire un APPEL au don : Nous recherchons des arbres, arbustes, buissonnants et couvre-sols (merci de nous contacter).
Puis on suit la recette. Pour les arbres ou arbustes sauvages : on creuse, on praline et on arrose. Pour les essences appréciées des ravageurs et les fruitiers : on ajoute du terreau et/ou on protège.
Du pralin ?
Pratique ancienne, le pralinage consiste à enduire (avant plantation), les racines d’un mélange constitué d’1/3 de bouse de vache « bio » (c’est à dire sans antibiotique ni vermifuge), 1/3 d’argile, 1/3 d’eau. Un ingrédient mystère (propice à la fertilisation) a été ajouté à la préparation (si vous nous posez la question, il pourra vous être révélé).
Le pralin facilite la reprise des végétaux à racines nues. Il protège les racines, apporte des éléments nutritifs, développe une activité micro-biologique, maintient l’humidité.
Du Land Art ?
Non, plutôt une solution économique pour éviter les dégâts (abroutissement, écorçage, frottis) de la faune sauvage (sanglier, cervidé, petit gibier). A savoir que ces ravageurs apprécient le frêne, le chêne, l’érable, le sorbier, le châtaignier, l’hêtre, le peuplier…
Donc, sans manchons de protection, on invente ! On crée une sorte de tipi avec des branches d’aspect défensif (prunellier, robinier) et on entoure de ronces (une occasion pour se réconcilier avec leur utilité). Attention toutefois à ne pas leurs faire toucher le sol au risque de les voir s’y installer. Cette solution nécessitera un entretien régulier jusqu’à l’implantation des sujets.
Enfin, pour les arbres déjà formés, nous entourons le tronc avec de la toile de jute avant la « mise en décoration ». Dans l’avenir, nous espérons que la densité de la haie et les tanins développés par certains, constitueront une protection suffisante.
Du Terreau et de l’eau ?
On a opté pour un terreau spécial plantation auquel on a ajouté 1/3 de limon récupéré dans le cours d’eau (objectif : améliorer le drainage et apporter des minéraux).
Et pour l’eau ? Nous utilisons la technique « Jean de Florette ». On se remonte les manches et on fait des allers retours ! Car pour le moment, nous n’avons pas de récupérateur; mais quelle chance d’avoir de l’eau pas trop loin…
À la plantation, on prévoit un arrosoir. Pour la suite, on se conditionne… Il faudra veiller constamment à l’hydratation du sol jusqu’à l’établissement de l’arbre (soit à peu près 1 à 2 ans). Cette dernière varie en fonction de la pluviométrie, du paillis et de la nature de la terre (l’argile absorbe l’eau lentement et la retient).
Dans un prochain article, on mettra l’accent sur les plants implantés et leurs provenances.