Qu’est-ce qui cloche ?
Avec suffocation et pluie, on assiste désabusé aux querelles de clocher entre nuages, vent et soleil. Différents sons de cloche qui s’accordent et amplifient la nature, alors qu’on espère toujours terminer l’un des gros chantiers en cours..
Aussi on alterne les activités manuelles; même si certaines ont failli nous faire devenir cloche (comme la répétition lexicale dans cet article).
À en devenir dingue et dong
Dans le dernier article, on évoquait une idée de ouf qui demanderait patience… Aujourd’hui on développe le concept : le revêtement de la futur terrasse.
Mais avant (eh wouai, suspense..), on avance sur le terrassement en plaçant un drain agricole. On creuse le long des 2 côtés contigus (où les bords sont les plus hauts) pour le mettre en place (en respectant une pente d’1%). On l’emballe, entouré de cailloux dans du géotextile 100gr/m². Puis on met une couche de gravier et de terre.
Entre deux, on commence à mettre en place notre idée : couper les tuiles pour réaliser un « pavage » (au lieu de les casser pour en faire du remblais). Après avoir découpé quelques tuiles (en 3 parties), on fait un premier test de placement. Autant dire on n’a pas opté pour la solution la plus simple (même si il s’agit de faire une récup’ originale).
Pour notre découpe, on utilise une meuleuse à batterie; ce qui limite considérablement l’avancée du chantier. À raison de 5 à 6 tuiles par session, on n’en voit pas le bout. On investit donc dans une deuxièmement batterie et un masque (les masques médicales étant totalement inefficaces). On a bien essayé de réduire la poussière en mouillant les tuiles, en vain.
D’ailleurs, c’est le plus pénible : respirer et s’imprégner quotidiennement de cette poussière ! Et pour arriver à la fin du tas de tuile, on doit s’y mettre avec constance (notre amie imaginaire du moment); soit 1h par jour pendant plus d’1 mois.
À un moment, on a déménagé le chantier en lisière, car avec le soleil et la pluie, ça devenait lancinant. Tout autant que le bruit de la meuleuse qu’on atténue avec Manu Le Malin…
Mettre sous cloche
Pour réaliser « notre pavage », on aimerait bien avoir un peu plus d’ombre. On bricole donc une véranda de fortune. Et même si elle est faite de bout de bois, ça nous prendra aussi un certain temps. On creuse des trous (de 50cm de profondeur) pour nos futurs poteaux, à la tarière (il est magique, cet outil!). Puis on choisit des branches des dernières découpes et on écorce le tout avec une serpe (tout en rêvant d’une plane).
Vient ensuite le moment du brûlage. Woui, on décide d’expérimenter une nouvelle technique pour l’occasion : brûler le bois pour le rendre imputrescible et antifongique (inspiration Yakisugi). On fait un feu pour obtenir un maximum de cendre qu’on alimentera ponctuellement avec du petit bois. Bon, on galère un peu pour obtenir un brûlage uniforme…
Le lendemain, on enlève la couche la plus grillée avec notre serpe et une brosse métallique (et Tiens! encore de la poussière)…
La suite du chantier devient périlleuse. Les matériaux en transformation s’accumulent et on doit constamment regarder où on met les pieds.
Mais on insiste! Après avoir placé nos poteaux (légèrement courbés), on les enterre à moitié.
Pour notre toit, on aurait aimé avoir des bambous (pour les pannes faîtières, sablière et entraits), mais il nous faudrait de grosses sections longues de 3 et 5 mètres.
Aussi on décide d’utiliser des branches de noisetier en attendant mieux…
On les écorce et les huiles quand même.
Enfin, on pose les tiges de bambous récupérés 3 mois plus tôt. Ils sont un peu trop fin et court mais on fait avec. De toute façon, ce « toit » éphémère va surtout nous couvrir du soleil le temps de poser le sol.
Une envolée de cloches
Avec pour destination La Piboulade, on a accueilli des boutures immenses de mûres sans épines, qu’on a planté (sauf un pot qu’n installera en fin d’année) au tunnel des grimpants, Merci Damien! On a aussi reçu des semis de basilic, Merci Mario!
Puis on fait un survol du terrain… Il y a toujours des trous dans le substrat de mycélium. Tel le phœnix, le merisier attaqué reprend des formes (on pense d’ailleurs avoir vu des Grandes Tortues). On repique encore les fruits de la passion qui stagnaient. Et on a récolté des petits pois.
Les ocas du Pérou sont en grandes formes (d’ailleurs ceux qui se portent le mieux sont accompagnés de cirses). Les maïs sortent de terre. L’arbre de judée prend enfin de la touffe. Et on a fait nos récoltes annuelles de terre
(Se?) faire sonner les cloches
On termine en fanfare mais avec un seul son… de cloches!
On a reçu en cadeau cette cloche, de fabrication artisanale, certainement pour inviter les visiteurs à se signaler (?). Merci Raphaël! qui a soigné les détails, jusqu’en prévoyant le coté vintage de la rouille. On remarquera aussi qu’une clefs peut ouvrir des portes mais attachée à une cloche, c’est plus compliqué (heureusement, on n’a pas de serrure)…
On est juste déçu de ne pouvoir l’exposer correctement puisque notre entrée est à l’image de nos constructions, précaire car attente de bons matériaux…