Rien n’est permanent, sauf le changement
Mouai… ce qui ne change pas, c’est qu’au printemps, ça pullule franchement ! La végétation se densifie et offre à la faune une diversité de planque. Même qu’on a aperçut une famille de canard sauvage disparaître à notre approche et un lièvre, aussi surpris que nous, bondir hors de sa cachette.
Et bonne nouvelle, on n’a pas besoin d’arroser. Car, oui, il pleut toujours entre deux rayons de soleil…
Un petit rafraîchissement
C’est le moment pour repasser un coup de débroussailleuse sur les chemins principaux. Et pour une fois on peut utiliser le rotofil. Trop bien ! On a pu dessiner un cœur de verdure pour la grande sauterelle qui campe là.
Puisque la praire repousse, on débroussaille grossièrement autour des plantations en zone sauvage. Malheureusement, on a zigouillé au passage un artichaut sur les 4 plantés dernièrement. On est d’autant plus vert qu’ils commençaient à fleurir…Snif!
Un bol d’air
Heureusement, les semis d’artichaut semblent bien partis et certains sont prêts à sortir de serre (la table à semis). On les repique en pots et les pose en zone petits fruits. Malheureusement, ils se font rapidement grignoter; tout comme les fraises guillotinées avant maturité (avec les fruits délaissés au sol).
On en profite pour faire un point sur les plantations : les fèves et les petits pois sont en bonne voie. Et finalement, quelques pommes de terre ont survécus.
Toujours au potager, on place les repiquages de soucis et fruits de la passion en pot au milieu de la paille (car ils végétaient en pépibouturière). Enfin, on sème quelques graines de maïs dans la bande du potager la plus saccagé par le merle noir.
On continue de planter : les topinambours côté prairie, du romarin dans la spirale aromatique, la primevère dans le talus, le lis et des bulbes de dahlia nain au jardin médicinal.
Puis, on repique les tournesols qui tentaient un « escape pot ». Bien qu’un tiers se soit fait scalper, les autres filent par manque de luminosité. On les repiquent dans des pots plus grands en espérant qu’ils prennent en vigueur. Si on compare avec ceux semés en pleine terre (quelques jours avant les autres) dans le jardin médicinal : ils ont beaucoup plus de mal à sortir mais semblent plus costaux.
Enfin, on déterre (et détache) quelques lierres que l’on rempote pour une expérience prochaine.
Un panier percé
On surveille régulièrement l’évolution de notre culture mycicole. Il faut régulièrement bâcher et débâcher en fonction de la pluviométrie. Alors que le substrat semble prendre, on constate l’apparition de trous. On suppose qu’il s’agit d’un animal attiré par le mycélium, donc on pose un grillage.
En vain, puisque le gruyère continue de s’étendre… Profitant de la pluie, on bâche en espérant que cette double protection fasse ouvrage. Et ben non ! Cela viendrait de quelque chose de plus petit, genre des fourmis ?
Autre hypothèse : une réaction « chimique » serait à l’origine des trous, à l’image du gaz carbonique libéré dans l’emmental (cf. article). Affaire à suivre…
Le pot-pourri (mais pas trop quand même)
Pour faire un tour rapide des dernières observations, on notera le passage de l’épareuse pour la deuxième fois cette année (qui n’a pas fait les fossés bizarrement).
On constate une déjection dans le jardin médicinal : probablement un chevreuil (qui n’a heureusement rien saccagé).
Le merisier, dernièrement colonisé par les chenilles de Nymphalis polychloros, a vu la presque totalité de ses feuilles dévorées en une semaine. Mais déjà de nouvelles pousses arrivent. Par contre, les chenilles ont totalement disparu, certainement cachées au milieu de la végétation.
Par contre, on a trouvé une chrysalide en lisière de bois, probablement une noctuelle.
Comme l’an passé, l’entrée du site se pare de coquelicots. D’ailleurs, d’autres se bousculent au portillon : compagnon blanc (Silene latifolia), pourpier vivace (Delosperma) et bouton d’or (renoncule). On se sent accueilli….
L’acacia a commencé à fleurir avec un mois de décalage (comme presque tout ici) par rapport à ceux présent à 200m de là sur la route, en haut de la côte. Le néflier d’Allemagne a fait ses premières fleurs. On découvre l’orchis à odeur de bouc (Himantoglossum hircinum ou satyre fétide) qu’on espère prendre en photos avec ses fleurs (on constatera alors si l’odeur est à la mesure de son nom…). Enfin, mentionnons que quand il pleut on range et on trie.