Sept cent trente jours plus tard
C’est avec les chaussures humides et les gants troués qu’on parcourt actuellement La Piboulade.
Eh oui, il pleut et les ronces préfèrent les mitaines! Autant dire que ça ralentit nos activités.
Aussi, pour cet article : rien de très extraordinaire. On va résumer les derniers bulletins quotidiens en mixant informations et observations. Et puis on terminera par ce qui c’est passé il y a 17520 heures…
Protéger sans étouffer!
Comme on l’annonçait dans le dernier article, on a enfin terminé les tipis des arbres plantés en saison passée (sauf en lisière). C’était pas une mince affaire! En avril dernier, on a eu la bonne idée de les entourer de branches mortes (principalement de prunellier). Effectivement, nos plants étaient bien protégés. Par contre, impossible de les atteindre : les branches ont fusionné avec la dense végétation. Alors on enlève tout et on r’commence.
Une fois terminé, on ramasse les tas de branches dispersés sur tout le terrain. C’est à cet instant que nos gants, lacérées par les piqûres empoisonnées des prunelliers et déchiquetées par les sournoises épines des ronces, nous ont lâché. Nos mains pleines d’échardes attestent de la violence du combat.
On a donc ressenti un certain contentement à brûler ces impitoyables tortionnaires. On récupère ensuite la cendre pour amender notre réserve de terre.
Vous avez dit cassis ?
Là encore, il nous a fallu quelques heures pour retrouver les boutures de cassis dans la haie sauvage (14 emplacements plantés en mai 2022 et complété au printemps 2023). Près d’une moitié seulement semble vivant. Cette fois pour ne pas les perdre de vue, on marque les emplacements à la peinture (le marqueur n’ayant pas tenu).
Bon dans tout les cas, ça nous permit de dégager une bonne partie du bas de la haie sauvage.
Un tout petit début de « débardage »
Après les différents aléas climatiques, le bois de La Piboulade est quelque peu impraticable. De grands arbres jonchent le sol et les derniers coups de vent ont fait tomber tout un tas de branches. Malheureusement, ce n’est pas la priorité du moment. Aussi, quand on nous a proposé un instant tronçonneuse, on s’est dit pourquoi pas. Merci à Philippe, qui a commencé le chantier.
Il faut encore ramasser ce qui a été coupé. Puis s’attaquer aux grands arbres.
Le plus gros reste à faire. Affaire à suivre…
Tout est bon dans la galle
On avait déjà remarqué ces curieuses excroissances mais on était loin d’imaginer ce qu’elles refermaient. Loin d’être une maladie, la galle du chêne est une interaction plante-insecte. La plante opère une transformation de ses tissus à l’endroit où l’insecte (Andricus kolari ?) dépose sa ponte. Une fois formée, la galle reste alimentée par l’arbre et offre ainsi logis et couvert à son hôte. La larve devenue adulte, quitte le lieu qui devient selon les cas : un hôtel à fourmi, une friandise pour sanglier, de l’encre métallo-gallique (ouai, carrément!).
De la matière
On nous a donné des planches (Merci Philippe!) ainsi que deux figuiers (Merci Karine!).
Tiens, ça déborde !
Alors que l’eau monte, le trop-plein submerge et la caravane faiblit… Et oui, une fuite s’est installée sur le bord du toit. On ne peut rien faire de mieux que vider le saladier tous les jours.
Et là, le temps d’une éclaircie, on nous prête une bâche assez solide pour tenir face aux éléments. Merci Mica! pour l’idée et la mise en place.
Reste plus qu’à alléger la cuve… Aussi, on déploie nos tuyaux et on la vide d’un quart (pour la deuxième fois en un mois).
Au détour d’un regard
On contemple les dernières touches de rouge déposées par la nature. On décerne une mention spéciale à l’acer ginnala, érable du fleuve Amour. Et il est encore plus beau en vrai! Notons également l’apparition toujours aussi disparate des tomates cerises.
63072000 secondes ou…
17520 heures ou 730 jours, ça fait aussi deux ans. Et oui, c’est bien ça ! Déjà 8 saisons qu’on occupe officiellement le sol.
Pour l’occasion, on a imprimé les articles du site internet (on va enfin pouvoir mettre nos notes de côté).
Car l’outil informatique, c’est super pratique pour classer et chercher les informations, mais le support papier c’est concret (surtout quand on ne capte pas…).
Insolite
En deux ans, nous avons fait de drôle de découvertes, que nous avons rangé dans les affaires non classées. Allez, c’est le bon moment pour publier le best-off.