Aux questions : est-il possible…
Einstein nous dirait : «Seul ceux qui tentent l’absurde peuvent réaliser l’impossible».
Alors oui, des questions, on en a plein ! Dans tout ce qu’on sait ou ne sait pas, dans tout ce qu’on fait ou de ne fait pas, dans tout ce qu’on souhaite ou ne souhaite pas. C’est comme la météo du moment qui joue au jeu du chaud-froid; nous faisant voyager de Saint-Malo à Ajaccio sans escale.
Alors on commence, on s’arrête, on tourne en rond et en travers, on s’adapte quoi ! Au final, on met de côté nos aménagements et le débroussaillage des cheminements. Résultat,c’est la méga jungle, on patauge dans « l’herbe » haute et on se balance de tamier en cirse…
… d’avoir de l’eau sans la pluie ?
Il semblerait que non ! C’est vrai qu’on l’a invoqué du plus profond de notre « hêtre », mais là, on en a plein les bottes
Pourtant, à en croire les prévisions météo, il va falloir s’y faire. D’ailleurs, ne dit-on pas : « S’il pleut à la Saint-Urbain, c’est quarante jours de pluie en chemin. » (pinaise, encore un saint de glace !) ?
… de découper de la tôle ondulée à la scie à métaux ?
Oui. Par contre, c’est super long, galère et pas forcement propre ! C’est comme un moment de solitude… alors on rêve d’une meuleuse d’angle à batterie.
… d’écraser au lieu de tondre ?
Oui, mais ça repousse quand même. Disons que ça a le mérite de calmer la végétation et de créer des formes à l’instinct de survie.
Notons le passage bi-annuel de la faucheuse qui dénote clairement avec le reste du terrain.
… de voir une fleur ici et pas ailleurs ?
Wouai !!! Même si c’est pas exceptionnel dans le coin, ça reste notre coin quand même.
Dans le dernier article, on parlait de la sérapia vomeracea (on en a vu deux sur le terrain). Maintenant, on a trouvé quatre Glaïeuls d’Italie.
En lien : le site de l’inventaire national du patrimoine naturel. Il propose une présentation des espèces, leurs statuts d’évaluation, de protection et de menace, et une carte de leur présence géographique.
Et pour le plaisir : une photo d’un insecte qui ressemble à une graine poilue.
… d’engranger sans accumuler ?
Oui et non. Exemple d’un oui : le rempotage de nos boutures prend beaucoup de place mais juste le temps d’une saison (plantation prévue en fin d’année). Exemple d’un non : pour ranger la Pépibouturière on a dû pousser les murs. Avec le déménagement des pots en terre et des tuiles, on a dû revoir l’espace (sans compter les bidons de purins qui vont prochainement prendre place).
Ah!!! On profite aussi du rangement pour dégager le composteur en plastique. Franchement, en pleine nature, il faut éviter ce genre de truc. Ça s’envole, se fait visiter par tous les animaux et composte mal (il nous faudrait produire trois fois de déchets).
… de déplacer sans stagner ?
Eh non. À La Piboulade, les déplacements sont des affectations. Parfois, en chemin, on arrive à utiliser la matière mais toujours après une phase de stationnement.
Bref, on a déménagé notre bûcher (plus près du feu de camp) pour y mettre des branches fraîchement coupées. Parce que même si on ne débroussaille pas, on taille pour ne pas se laisser dépasser.
Autre stagnation, conséquence du ravinement des champs dû aux pluies, Tarac est tout limoneux (une sorte de boue argilo-sablonneuse). Si on en croit Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Reste plus qu’à trouver en quoi ?
Au grès de quelques rayons de soleil, on continue de ranger et de trier. L’objectif est de faire disparaître cet énorme tas de bois. Car même si on a déjà transformé une partie, il est reste encore beaucoup. Donc on déplace encore une fois les planches et autres poteaux pour les répartir vers, on l’espère, leur ultime destination….
… que l’Homme apprenne de ses erreurs ?
À l’heure où nous terminons cet article, nous accusons un lendemain de crue : un orage diluvien ! C’est pas beau à voir (article à suivre). Là, on parle bien sûr du ravinement des champs, car pour le reste, rien ne s’est démonté.
À croire que l’effet jungle, ça a du bon. C’est comme si tout ce monde s’était serré les coudes pour ne pas plier. Même les fèves restent de marbres !
En tous cas, à cette dernière question, ce sera ni-oui ni-non (un jour peut-être ?) ! Car même si Saint-Urbain c’est pour demain, aujourd’hui nous on fête la Saint-Glinglin.