Pour qui sonne le glas ?
Mentionnés dans le calendrier comme Estelle, Achille et Rolande, les trois principaux saints de glace sont en réalité : Mamert, Pancrace et Servais. La croyance populaire nous annonce des risques de froid et de gelées, et ben c’est pas loin : nous accusons une baisse de température et subissons l’alternance fulgurante de la pluie et du soleil.
Avant les grosses précipitations
On continue à trier le bois, on retourne le BRF et on tond la seconde partie de la prairie (soit 1 mois après la première). Puisque nous souhaitons une tonte différenciée, nous laissons désormais la prairie paître (sauf cheminements et taille des pionniers).
Pluie, soleil, pluie, soleil, pluie, soleil
Pluie ? Disons plutôt drache, cordes, averses, giboulées, déluge !!! Et puis d’un coup, grand ciel bleu, avec un soleil brûlant. Alors on se couvre, se découvre. On se réfugie dans la caravane, le temps que l’orage passe…
Et là, en sortant, de notre tanière, c’est juste c’est impressionnant ! De l’eau, de l’eau et encore de l’eau. Ça fait splaff, splouff, splaque ! En moins d’une heure, l’eau a encore monté ! Tarac (le cours d’eau) est vénère : il reçoit le ravinement des champs.
Et donc, ça booste !
En quelques jours, la cuve se remplit. D’abord au tiers puis à la moitié (bien que nos tôles ne soient pas encore fixées). Et tout pousse : les coquelicots de l’entrée, les radis, les courges, les cirses…. Notons que les coquelicots ont poussé spontanément et uniquement à cet endroit.
Les couleurs s’affirment autant dans la grisaille des nuages que dans l’éclat du soleil. C’est franchement beau…
À l’auberge du cul tourné : au sec l’insecte !
Au détour d’un chemin, on a croisé une sérapia vomeracea (plante vivace de la famille des orchidées). En regardant de plus près, on s’est étonné de voir des petits culs d’abeille à l’intérieur. Ce serait des Eucera (abeille solitaire) qui semblent totalement endormis (voir schlass ?).
L’occasion fait le larron
Et oui, encore de la récup’. C’est chouette !
Déjà, un beau tas de grillage avec des pots et un petit toit : Merci Sébastien ! Puis 2 cognassiers (dont un du Japon), sauvés d’un débroussaillage : Merci Laurent ! On les a planté, même si c’est un peu risqué, mais qui ne tente rien, n’a rien !!!
La connaissance, c’est savoir qu’une tomate est un fruit.
La sagesse, c’est ne pas de la mettre dans une salade de fruits; même si c’est une tomate cerise !
Voilà ! C’est encore une idée saugrenue qui nous trotte dans la tête depuis un moment : on a envie de mettre des tomates cerises, dans la haie sauvage (côté ouest, là où il y a les fèves et les petits pois). Et on espère vivement qu’elles deviendront perpétuelles…
Car ces petites tomates ont une histoire. Chaque année au village d’à côté, dans une ruelle bitumée, pousse spontanément un buisson bien ardent de tomates cerises. Et chaque année, il se fait déraciner après avoir donné ses fruits en abondance. Au vu de la vigueur, on a pense qu’elles sont génétiquement adaptées aux terres rudes. Du coup, on a consciencieusement récolté ses graines, on les a semé, maintenant on les plante les bébés et on y croit à fond (même si on s’en est gardé de côté) !!!