Tout ce qui compte
On sent bien que les températures baissent, le jour décline et les feuilles tombent, pourtant ça pousse encore. Cette alternance de pluie-soleil semble nourrir les nuances de vert et les plantes remontantes (qui produisent 2 fois dans l’année) fleurissent à nouveau. Et puis nos chaussures trempées en sont la preuve : il va falloir renouveler l’opération débroussaillage des cheminements.
Une saison contrastée qui nous permet soit de bouturer, repiquer, planter, soit d’extraire au sec quelques données de notre ordi.
Débroussailler sans dépasser
C’est assez simple en faite. Grâce aux planches qui délimitent les cheminements, on suit les bords et on est sûre de ne pas déchiqueter nos plantations.
Mais pourquoi vouloir à tout prix tondre ces espaces? Non, pas que pour les chaussures mouillées! On souhaiterait surtout profiter des chutes de feuilles pour alimenter et protéger le sol cet l’hiver.
Cela devrait aussi limiter la repousse et nous laisser le temps (et l’espace) pour tailler les pionniers (chantier conséquent à venir). D’ailleurs on a aussi dégagé les ronces qui envahissait les acacias, car eux aussi seront prochainement allégés.
Dans cette opération, on conserve quelques endroits qui semblent habités (tel ce crapaud dont on a appris que le nom scientifique c’est Bufo bufo).
Couper et repiquer
Déjà, on allège la spirale aromatique en bouturant la verveine et la santoline puis en repiquant du romarin et du thym à 2 emplacements en zone sauvage. En cours de route, on bouture aussi des branches d’olivier.
On a récupéré 4 pieds de framboisier. Merci Yves! Et on a acheté quelques vivaces à la foire des fruits oubliés à Rieux : du chou taunton deane, de la ciboule de chine et 2 oignons rocamboles. Puis, on divise encore les fraises qui débordent de la tour.
Le tout prend place en compagnonnage des arbres en zone sauvage.
Consolider pour stabiliser
Il y a toujours une somme de « petites choses » qui sont faites, mais il est difficile de tout noter. Aussi, pour cet article, on mentionnera simplement la réfection de la cale pour la caravane et la consolidation du pont pour poser les futurs planches (Merci Raphaël! qui est venu équipé d’une visserie adaptée pour s’occuper du chantier).
Référencer pour compter
Dans notre inventaire des plantations (la base de données), nous avons décidé de ne pas répertorier certaines plantes comme les annuelles, les fleurs et les semis, voire certaines zones telles que le bois, des lisières, le talus.
On a choisit de lister les grimpants, buissonnants, arbrisseaux, arbustes, arbres sur les principaux espaces à « aménager ». Ce qui représente tout de même une bonne quantité de données…
Aussi, de l’automne 2023 au printemps 2024, on estime avoir planté plus de 200 sujets (sans compter les tournesols, les patates, les tomates,…) mais seulement 133 ont été intégré au listing.
Le topo qui suit détaille le nombre de plantation et leur « taux de réussite ». Il pourra paraître long, mais moins que le temps dédié à l’extraction des données!
La ZONE MÉDICINALE se décline en deux parties : un chemin d’accès et le labyrinthe (jardin médical).
Sur les 18 sujets plantés pour arborer le chemin, 5 n’ont pas survécus : 3 myrobolans (c’est pas la première fois qu’on perd ce type prunier acquit via la pépinière collective), myrte, vigne rouge.
Sur les 32 plantés au labyrinthe (principalement sur le contour extérieur), 2 n’ont pas survécu : arbre du clergé et bruyère. Soit un total de 50 plantations, pour un taux de réussite de 86%.
La HAIE SAUVAGE arbore le chemin principal qui sépare le terrain en 2 parties (la prairie et la zone sauvage). Lors de notre aménagement sur le site, nous n’avions formé qu’une seule haie. Mais avec le temps, on s’est dit que ça serait plus sympa d’avoir 2 rangées d’arbres qui longent ce chemin (de part et d’autre ou à gauche et à droite ou encore à bâbord et tribord…).
Aussi, on désigne par la haie sauvage côté sauvage (oui, on n’a pas trouvé mieux…), la rangée primitive (qu’on tente de tresser depuis cette année).
Et la haie sauvage côté route, c’est l’autre. Donc, pour cette saison, on a étoffé cette dernière avec 13 sujets. Le taux de réussite est de 100%.
La PRAIRIE est, comme son nom l’indique, une prairie. Bien qu’ayant perdu près de la moitié de sa superficie d’origine, principalement avec la création de la zone médicinale, on souhaiterait conserver l’autre moitié comme prairie.
Mais défiant toute logique, on y a quand même planté les 15 boutures d’osier (qui ont survécu).
Info importante, l’an passé on pensait avoir perdu le cormier en début de zone. Eh ben, il n’est même pas mort (ce qui remonte le taux de réussite de l’an passé à 87.5% au lieu 81%).
La ZONE SAUVAGE est la nouvelle appellation de la zone carex. À l’époque, on a été surpris de commencer des plantations dans cet espace (on imaginait plutôt investir la prairie).
L’endroit paraissait hostile. Submergé par les pionniers, on s’est dit que ce serait une misère pour planter. Dans un premier temps, pour calmer leur émergence, on a conservé les sujets les plus vigoureux. Puis, au bout de 1 an, ce fut très subtile mais le lieu semblait en mouvement et nous incitait à planter (la terre s’ameublit, de vieilles souches se décomposent, l’humidité du lieu,…).
Aussi, l’an passé, on y place 30 plants. Notons que sur le dernier compte-rendu, on mentionne en avoir scalpé 2 (lors d’un débroussaillage), mais ils ont réapparu : bourdaine et tilleul à petites feuilles (ce qui nous fait passer de 87 à 93% de réussite!!!).
Bref, pour cette saison, on a planté 35 sujets en zone sauvage. Malheureusement 8 n’ont pas tenus, mais il faut préciser qu’il y en avait 5 issus de boutures (baies goji, hortensias, prune, eleagnus, saule pleureur), 1 semis (paulownia), 1 sauvage transplanté (pommier) et 1 achat (argousier mâle).
Donc, en comptabilisant les 2 saisons de plantations, nous avons perdu 10 sujets sur les 65 plantés dans cette zone, soir un taux de réussite de 84%.
Alors que certains plants ressuscitent, d’autres disparaissent. Eh oui, ce n’est pas parce qu’ils tiennent la première année qu’ils ne dépérissent pas par la suite… L’exemple en est pour la haie et le tunnel de grimpants.
L’an passé, pour LA HAIE (Jean-Luc) côté prairie, on dénombrait 2 disparus (argousier et amélanchier) et 15 sujets chétifs. Même si a retrouvé l’amélanchier, on confirme la mort de 6 plants (intégrés en novembre 2022) : 2 ont été achetés (sureau noir et argousier) et 4 donnés (érable, févier, savonnier, cornouiller). Aussi, sur les 93 plants intégrés sur cette ligne depuis 2022, on obtient 93% de réussite.
En octobre 2023, pour LA HAIE (Jean-Luc) côté route, on dénombrait 14 disparus. Et même si on en a retrouvé 4 (2 fusains, 1 cassis et 1 cognassier du Japon), on en a perdu 4 autres (2 boutures : lonicera, symphorine, 1 achat : le groseillier à fleur et 1 don : laurer-tin). Sur les 94 plants intégrés sur cette ligne, le taux de réussite n’a donc pas changé : 88%.
Au TUNNEL DES GRIMPANTS, on notera également la disparition de sujets plantés à l’origine : 1 bouture de vigne et 2 achats : 1 vigne italia et 1 kiwi solissimo. Sur cette saison de plantation, 9 sujets ont été intégrés et tous ont pris.
Sur les 44 sujets implantés depuis 2023, on dénombre donc 6 disparus soit un taux de réussite de 86%.
Enfin, on termine avec les TIFRUITS. Cette saison, on a planté 3 sujets et des fraises. Pour l’heure, tous ont l’air de s’y plaire…
Ci-après, les articles qui recensent les plantations :