Yoyoter de la touffe

Yoyoter de la touffe

C’est du délire … encore un épisode débrouss’! On suspecte les herbacées et autres grimpantes de s’accroître pendant la nuit, à l’image de l’onagre qui éclot le soir.
Et même si on est loin du « green », cette année on s’attache à ouvrir un peu plus nos plantations au soleil et aux éventuels soins à apporter (du genre : les branches tordues par les liserons).
Dernier point, et non des moindres, on n’a toujours pas besoin d’arroser les plantations….

La haie, côté route

On s’en n’était pas aperçu, mais, depuis notre expédition, il y a 2 mois, ça a bien touffé (oui, du verbe touffer!!!). Et comme l’épareuse n’avait pas fait le fossé (2 semaines plus tard, en suivant), on s’est décidé à le dégager…. Ben, il nous a fallu quand même 2 heures pour faire le plus gros (tiens, encore 2, « simplement 2 »).

C’est reparti pour un tour

Et parce qu’il faut bien circuler, on entretient les cheminements principaux… à peine 1 mois après le dernier tour. L’avantage, c’est qu’on a pu utiliser le rotofil. Par contre, pour les chemins annexes en lisière, tondus il y a 2 mois, la lame spéciale ronces n’était pas de trop!

On en profite pour observer l’évolution de nos klougs. On rappelle le concept : laisser les ronces jouer leur rôle de nurse sur des plantations excentrées. Eh ben, Mary Poppins peut aller se rhabiller! Nos arbres poussent et ne se font pas attaquer. Et en plus, ça nous rassure. Nos chouchous semblent bien plus protégés par les ronces que par nos soins.

Grr… en zone sauvage….

Là encore du gros et du lourd. On a attendu 2 mois pour « déblayer » la zone sauvage. Eh bien , c’était touffesque (oui, l’adjectif superlatif de touffe…)! Pour l’occasion, on a sorti la lame pour herbe dense. On souhaite dégager quelques cheminements tout en laissant suffisamment de matière comme couvert végétal. Donc plus de 4 heures subséquemment, on peut visualiser nos petits arbres.

Au dernier détouffage (certainement le nom du verbe détouffer?…), on avait déjà constaté la disparition de quelques sujets plantés en hiver dernier. On profite de cette éclaircie détouffisante (…?) pour faire un point sur nos arbres et les prochains aménagements. Leur extinctions se confirment (des boutures majoritairement), mais on n’y reviendra au bilan de fin d’année.

Les bons outils font les bons ouvriers

On pourrait se demander pourquoi utiliser une débroussailleuse, et toutes ses têtes, au lieu d’une bonne tondeuse… Simplement, parce qu’on fait dans la dentelle !

Ce travail de minutie nous permet d’observer le biotope des différents espaces et d’en conserver les éléments qui nous semblent bénéfiques : des plantes pionnières ou caractéristiques du milieu. Cela donne un endroit occupé par des touffes, comme ce bosquet de germandrée scorodoine (ci-contre), ou des bouquets de scrofulaire noueuse et d’eupatoire chanvrine (ci-après).

Rien ne sert de débroussailler, il faut densifier à temps !

Car, oui, on ne va pas tondre éternellement. Et puisque la nature n’aime pas le vide et conformément à nos attentes d’un jardin-forêt, on va occuper l’espace! On pense donc sérieusement à diversifier cette zone avec des plantes vivaces, perpétuelles et d’autres arbres/arbustes.

Mais comment étoffer avec ergonomie? Pour l’heure, on se repenche sur les compagnonnages, associations et autres guildes. Un article « ressource » est à venir sur le sujet.

L’amour. C’est l’étoffe de la nature que l’imagination a brodée. (Voltaire)

Enfin, sans trop romancer, terminons cet article sur notre petite revue…
Déjà, on enlève la bâche de la table à semis pour libérer les tomates. Le raifort au potager s’est bien installé. D’ailleurs des repousses sont apparues à l’endroit où on l’avait déraciné. On remarquera aussi la luzerne qui fait son apparition dans la haie; plus de 2 ans après le semis…

La tour à fraise débordent même si peu de fruits arrivent à maturité. On en profite pour faire une deuxième session de marcotte de stolon. La sauge sclarée éclate de vigueur, tout comme les plants dans la spirale aromatique. Du coup, on fait des bouturages avec le romarin et le thym.

Enfin, on a récupéré une table de pique-nique : Merci Mica et Philos! On s’est aussi débarrassé des poubelles annuelles : Merci Gilles!

Et mauvaise nouvelle : le « poullueur » a encore frappé !!! Presque un an après la dernière offensive, il a laissé des entrailles plus ou moins emballées dans un plastique. On n’a pas eu le cœur à nettoyer le lieu. Mais promis, dès que les abats auront séché, on fera une mission nettoyage.
Sinon, à bon entendeur : « Un sot n’a pas assez d’étoffe pour être bon. » François de La Rochefoucauld