C’est (t)assez!

C’est (t)assez!

Article spécial terrasse… On veut bien croire que : « La terrasse, ça fait vacances, alors que le comptoir, ça fait boulot » (dixit Jean-Marie Gourio). Et même si les puzzles de cailloux et le goût du sable ont su déjouer un peu notre attention, à La Piboulade, la terrasse, c’est plutôt terrassant!

Quelles tuiles !

Nous y voilà, on peut enfin mettre en place les tuiles. Lors de nos découpes, on a pu constater qu’on disposait plutôt de 250 tuiles que de 300. Ce qui n’arrange pas nos affaires, puisqu’on estimait déjà qu’il allait nous en manquer. Donc là, ça se confirme! Et au vu de l’ouvrage, on va combler autrement.

Âge de pierre

Aussi, pour nos rebords, on apporte alternativement deux couches de sable et de gros cailloux.
On commence à rattraper le niveau…

Puis on pose une bonne couche de terre, en ratissant le tas de l’entrée et en utilisant le monticule d’argile « oublié » depuis notre arrivée.

On redépose une couche de sable sur l’ensemble, qu’on tasse du mieux possible. Et, comme une idée farfelue ne vient jamais seule, on décide de poser les derniers cailloux en calade (enfin, presque).
C’est long mais assez reposant voire mystique…

Une fois que tout est placé, on tasse à l’aide d’une planche et d’un gros marteau pour ne pas casser les pierres et leur enchevêtrement. À cet instant, on pense à l’archéologue du futur qui, face à tant d’anachronisme, émet l’hypothèse d’un culte du cailloux au 21ème siècle.

Pierre qui roule n’amasse pas terre

On arrive à la phase finale : la stabilisation. D’abord, on comble les vides entre les tuiles avec de la glaise pure. Puis on étale sur l’ensemble, une sorte de mortier composé proportionnellement en volume de glaise et de sable (fin).

Puisque des averses sont annoncées, on débâche en espérant profiter de la force des précipitations pour tasser (eh oui, encore). Résultat, on est presque à niveau… Grâce à cette humidité, on peut aussi travailler les contours de la terrasse (on complète avec de l’argile).

On laisse passer les quelques jours de soleil qui suivent, puis on profite d’une accalmie de courte durée (2 jours consécutifs en dessous de 30°) pour poser la dernière couche composée de 2/3 de glaise, 0.8/3 de sable et 0.2/3 de chaux (3/4 de vive et 1/4 éteinte) et beaucoup plus d’eau.
Au bout de 3 jours, le résultat est satisfaisant même si ça craquelle un peu. On attend de voir comment va évoluer cette couche. Par contre, avec cette chaleur estivale on ne pourra pas de suite retravailler avec la chaux…

À l’aise, glaise !

Pour cette opération, on a récupéré la glaise à l’endroit où on avait repérer la source. Avec les crus de l’an passé, le site a peu changé. Par contre, ça suinte toujours autant.
Plus on creuse, plus ça se remplit (trop magique!!!). Ça nous donne envie de créer un barrage de castor. Ce serait sympa d’avoir de l’eau propre (et certainement potable) sur site.

On a perdu le fil d’Ariane!

On a laissé la végétation s’engouffrer dans le labyrinthe (futur jardin médicinal et aromatique) depuis son élévation fin janvier. C’était broussailleux! Et puis, comme on a tout déraciné et arraché à la main, il nous a fallu presque 8 heures pour en venir à bout.
Quant à la masse d’herbes folles débroussaillées, elle va occuper l’espace récemment dégagé de l’entrée (pff…).