Côté route

Côté route

À la Piboulade, on remarque un « effet de bordure » assez atypique. Le terrain est bordé par un petit chemin communal peu fréquenté : des voisins (riverains), promeneurs du dimanche (ou chasseurs), autochtones (la plupart agriculteurs), des conducteurs avertis (vers un raccourci) ou perdus (souvent des livreurs)…
Régulièrement, on est interpellé… des fois pour des explications (sur ce qu’on fait), parfois pour des encouragements (sisi, ça arrive), quelquefois pour un renseignement (comme les pages jaunes, à l’époque) et plusieurs fois pour une proposition (du foin, de la paille, des plantes, …).
Aussi, après quelques heures de réflexion sur la biodiversité, ses interactions avec différents écosystèmes, son caractère inclusif avec l’environnement immédiat, … on en conclut que cette route, loin d’être une frontière bitumée, est un écotone à forte valeur ethnobiologique. Wouai, carrément!!!
Genre : une zone de transition privilégiant l’interrelationnalité entre les hommes et les natures. Donc, une fois n’est pas coutume, cet article sera ponctué d’humain….

Factuellement

Dernièrement, alors qu’on dansait avec les ronces, une camionnette s’arrête. C’est une entreprise de débarras qui nous propose de récupérer du matériel. Les gars doivent démonter d’une cabane juste à côté (à 500m), évacuer tout un tas d’affaire ainsi qu’une caravane.
Le matos, on veut bien voir. Et pour la caravane, on a une idée. Car, coïncidence de la vie, quelques jours auparavant des voisins s’arrêtent pour discuter. Ils recherchent une caravane. Un hasard qui fait bien les choses ou un « effet papillon de bordure » ?

Bref! On récupère : des grilles de barbecue, des pots de fleurs, deux hachettes, trois bacs avec de la ferraille, des palettes, deux extincteurs (pour la sécurité d’un futur accueil public?), des bacs (pour nos torchis?), une échelle de peintre en bois, des tôles, deux barrières, des poteaux, deux tabourets/tables, un banc (à retaper), un pied de vielle machine à coudre (pour concevoir un établi), du grillage.

Root down

On veut bien kiffer nos racines mais pas se prendre dans les pieds dedans. Donc, on en enlève un maximum sur le chemin d’entrée et les cheminements du futur jardin médicinal. « Il ne reste plus qu’à » trouver des cartons pour parfaire la circulation du labyrinthe.

L’idée est de recouvrir la terre d’une bonne couche de carton (de préférence sans colle ni imprimé) puis d’y mettre du BRF. L’objectif est de faciliter le parcours en limitant les repousses. Au pire, ça couvre et amende la terre. Bon ! Force est de constater qu’il va nous en falloir beaucoup…. Donc : affaire à suivre.

De l’eau et du bois

Les dernières précipitations ont un peu fait monter le niveau de l’eau. Tarac (le cours d’eau) est plus difficile à franchir. Certes, cela dure 2 jours en moyenne; mais cela nous incite à déplacer rapidement les tas de branches (délaissées depuis plusieurs mois) d’une rive à l’autre. Merci Gabin et Marie!, qui ont accepté cette mission.

Veni Vidi Vinci

Voilà déjà quelques temps, un ami, Merci Raphaël!, nous avait proposé de réaliser un pont autoportant tel qu’imaginé par Léonard de Vinci. On attendait « le bon moment » (parmi les tant de choses à faire…) pour tenter l’expérience. Et ça y est!!!
Comme le montre la vidéo, le concept est simple. Maintenant, dans « la nature de la vraie vie », avec des troncs de noisetiers d’un certains poids et jamais vraiment droit, c’est différent. Il a fallu compenser en nouant les chevauchements avec des cordes (les pieds dans l’eau et dans la boue) pour mettre en place l’ensemble. En gros, le pont fait un bon 6 mètres de long.
C’est un début, mais en quelques heures, le bois était coupé et les tronçons montés. Maintenant, une réflexion est en cours pour stabiliser l’ensemble puis l’habiller pour pouvoir y circuler.

Dans les coulisses du off, qui dit coupe de bois, dit… tas de branches. Mais cette fois, on va essayer de ne pas trop tarder pour le rapatriement. D’ailleurs, une bonne partie a déjà été déplacée vers l’autre rive (mais en transit à la terrasse d’été).

On planta, on plante et on plantera

Tout d’abord on installe : houx, troène, mahonia et pyracantha sur un côté des bois trop exposé aux visiteurs non désirés. On espère « clôturer » l’espace avec un peu plus de verdure… Puis on plante les 2 micocouliers dans la haie sauvage pas très loin des chênes et érables mis en fin d’année dernière.

Comme la météo est globalement (ou étonnamment) clémente, on continue les plantations côté jardin médicinal. Sur le chemin d’entrée, on insère les 3 vignes rouges, un buis et un olivier. Et sur le contour du labyrinthe : ginko, bourdaine, pistachier lentisque, asiminier, raisin d’ours et potentille arbustive. En prime, on place les 3 herbes de la Pampa en zone sauvage.

Pour finir en beauté, on a reçu de nouveaux plants.

Merci Joachim! pour le muguet, le bergenia, les 2 althéas et les lys de la st Jean.
Merci Mario! pour les fraisiers et les deux variétés artichauts.