Toilettes sèches, toilette à l’eau

Toilettes sèches, toilette à l’eau

En tâche de fond, on continue la fabrication des toilettes. Après la construction de l’abri pour la cuve, ça aurait dû être un jeu d’enfant. Seulement, ce n’est pas le bâti qui pose le plus de problème, mais plutôt la plomberie.
Dans l’idéal, on souhaite des toilettes avec séparateur d’urine. On veut aussi des petits lavabos pour l’hygiène. Car l’eau c’est pour boire ou pour se laver mais pas pour déféquer !

Premièrement

On avait déjà posé les volets, nos 4 poteaux et mis à niveau la palette à dosseret (notre support). On poursuit donc par « l’habillage ». Et on commence par le sol. On arrive à trouver des planches de quasi la même épaisseur pour le parquet.
Une fois dimensionnées, on les protège avec notre mélange huile de lin, térébenthine et goudron de pin.
On continue dans le réemploi et on récupère un crochet et deux gongs de porte à dérouiller. Pour ce faire, on utilise : bicarbonate, cristaux de soude, vinaigre et eau. On laisse tremper longtemps et on frotte un peu.

Deuxièmement

Nous voilà à l’étape : ossature de notre structure.
Côté gauche, on fait une petite porte pour accéder, depuis l’extérieur, au saut de litière. On récupère une porte fenêtre qu’on ajuste au bon gabarit puis on barde.

Troisièmement

On augmente le niveau de difficulté ! Côté droit de l’abri, on installe nos lavabos individuels mais communicants. Oui, parce qu’on veut 2 lavabos : un à l’extérieur et l’autre à l’intérieur (avec une même arrivée d’eau). Ça parait simple comme ça, mais quand on a pas les bons outils, c’est prise de tête. Heureusement, pour cette opération, il y en avait un cerveau de plus : Merci Gabin !
Déjà il a fallu percer nos saladiers en inox. À défaut d’avoir une bonne scie-cloche, on fait plein de petits trous pour en faire un plus grand…. Du coup, il faut modeler un peu le cercle pour y faire passer les bondes.
Puis, il a fallu ajuster l’évacuation double en fonction : du mur de séparation, de la place des saladiers et l’emplacement des futurs robinets. Bien sûr, on ne mesure pas, puisque rien n’est droit !
Enfin, pour le bardage, il a fallu compenser le décalage entre la palette et les poteaux. Et à voir le produit fini, on retiendra la réflexion de Gabin : ça donne un cachet « becquet de tuning ».

Au final, il nous faut encore réfléchir à l’arrivée et à la sortie de l’eau, aux robinets et canalisations. Oui, réfléchir… Car il nous manque encore tout un tas de pièces et de raccords. Là aussi, ça semble facile… mais pour des néophytes, il faut appréhender tout un univers (mâle, femelle, filetage, réduction, raccord, dérivation, pente, …).

Quatrièmement

Le séparateur d’urine, ça existe déjà mais c’est franchement pas donné ! Alors on se lance dans le DIY (Do It Yourself). On fait quelques recherches internet et on choisit la solution avec la pelle.

Pour commencer, on réalise notre cuvette en récupérant le dos d’une vieille chaise (et divers morceaux de bois qui trainaient par là). On forme notre bavette alu avec un bout de cornière (qu’on façonne). On perce la pelle et on place notre « bonde » avec un raccord pour le tuyau. Enfin on trouve un abattant et on fixe le tout.
Le plus difficile est de trouver la bonne distance (et la bonne inclinaison) pour placer la pelle. Dans l’idée, il faudrait que ces messieurs puissent s’assoir en toute quiétude (pour éviter les éclaboussures, se référer au phénomène nommé « l’instabilité de Plateau-Rayleigh »).

Pour notre assise, on utilise un tabouret qu’on coupe et habille en mode tressage. On avait pas envie de faire un coffre car on est convaincu que la forme ovale est plus adaptée au pipi assis.

Cinquièmement

On peut raccorder l’évacuation du pipi à l’évacuation de l’eau, car les deux se rejoignent pour se déverser, non loin de là, dans la terre (on étudie encore un système d’assainissement pour les urines).
Bref! Il ne reste plus qu’à installer nos arrivées d’eau. Et là, on a trouvé un nez de robinet à double sortie pour jardin. C’est pas le top mais mieux que rien ! Par contre, on a encore des problèmes avec les raccords (pff!!!)…

Sixièmement

On fait le toit ! Et afin de laisser passer un maximum de lumière, on choisit du polycarbonate.
Et puisque rien n’est simple, on doit assembler 3 planches. Alors on invoque la force de l’astuce et on convoque l’esprit de MacGyver pour trouver une solution récup’.
Ça y est : on prend une goulotte électrique qu’on scinde en deux parties pour en faire des cornières. On les colle aux plaques avec du mastic Sika pour faire une sorte de profilé en T. On encadre les contours avec des cornières en bois (pas droites, elles aussi). Et on remet une bonne dose de mastic aux interstices. Comme le finish n’est pas très propre, on cache la misère avec un ruban adhésif haute fixation. Bon, c’est pas jojo mais ça tient !

Septièmement

On termine le bardage du fond en utilisant nos bouts de polycarbonate (toujours pour faire entrer la lumière).
Eh ! Ouf !!! Le plus gros du cabinet est fait !
Mais pour officialiser son utilisation, il nous reste à trouver les bons raccords pour nos robinets. D’ailleurs, on a cassé celui du jerricane dans nos manipulations (repff…).

Il nous faut aussi : de la sciure, une lumière d’appoint, un spray nettoyant, du savon, une affiche d’utilisation-explication et du papier toilette (bien que ce dernier soit plutôt une mauvaise habitude).
Et pour finir avec une ouverture en conclusion, à la question « On faisait comment avant? », on vous conseille un article assez amusant : « Papier toilette, pierre, feuille, rouleau : l’essuyage, un jeu de mains à travers les âges » – https://www.stylesdebain.fr/lhygiene-avant-le-papier-toilette/