Se prendre un vent!

Se prendre un vent!

Après les épisodes fraîchement venteux et autres giboulées de fin mars, il semblerait que le beau temps arrive. Les prunelliers sont (enfin) en fleur et les températures s’adoucissent. Et même si le vent persiste, on se dit que c’est quand même le temps des semis?
C’est aussi le moment de terminer certains chantiers qui sembleront s’énumérer dans cet article… Car comme le vent a coupé nos moyens de communication, on est « en retard » dans notre fil d’actualité. On va donc rattraper notre cosmologie temporelle en se focalisant sur l’essentiel.

Contre vents et marées, on sème!

Fin mars, on sème des : petits pois, pois carrés, ciboulette, monnaie du pape, épinard malabar, noisette de terre, chervis, carvi, céleris vivace, coquelicot, rose trémière.

Début avril du souchet, liane de madère, glycine tubéreuse, sarrasin vivace, artichaut, basilic, échinacée, pois mange tout, loofa, physalis, cornouiller du japon, poivre du timut, raisinier de chine.

Mentionnons aussi qu’on a terminé les greffes sur aubépine de poire williams en forêt et dans la haie sauvage, puis un cerisier (greffon avorté) et un merisier de bigarreau de mai dans la haie sauvage.

Aux quatre vents

On a terminé le débroussaillage de la prairie quelques jours après l’avoir commencé, n’en déplaise aux chevreuils (cf. en fin d’article).

On termine aussi la réparation du banc. Après l’avoir décapé, on a voulu tester une recette « diy » anti-rouille composée pour moitié d’huile de lin et vinaigre blanc. Bin, c’était pas une bonne idée.

Du coup, on nettoie correctement le tout et on passe une bombe de peinture anti-rouille. On achète aussi une latte puis on remet le tout en place.

Suite aux derniers rafistolages de la spirale aromatique, les différentes versions d’enduit donne l’impression d’un gâteau au nappage loupé!

Mais comme la météo semble de notre côté, on réalise enfin l’enduit final!!! On lui souhaite de tenir le plus longtemps possible… Et bonne nouvelle, la menthe coq et la ciboulette sont bel et bien reparties cette année.

Quel bon vent

Pour commencer, le voisin (Merci Laurent!) nous a donné des boutures de rosier banks et la voisine (Merci Laure!) de la chélidoine, chardon-marie, iris papillon, monnaie du pape.
Puis on a trouvé à l’expo-vente de végétaux à Muret : crambe martime, égopode panaché, hélichryse, scorsonère hoffman, mertensia maritima, monarde écarlate (Les plants sur la comète), 3 menthes ‘(chocolat, fraise, poivrée), rhubarbe, artichaut grand vert, lavande papillon (Le potager de la musiquette) et artémise.
Enfin, au marché : de la roquette vivace, moutarde osaka, hysope (Les jardins de lily).
Tout a été planté principalement en zone sauvage, au labyrinthe et au potager.

Enfin, suite aux dernières plantations, on vide les serres d’hiver pour faire un point. Et à part le yucca (qu’on plante en zone sauvage) et le flambloyant (dans la haie, Jean-Luc), il reste surtout les boutures de fin d’année.

On les déménage en Pépibouturière puis on rempote celles qui semblent vouloir s’épanouir.

En plein vent

Cette fois, on prévoit l’inoculation des tourillons (inséminés de mycélium) de piboulade, en commençant par percer 4 branches, aidé pour l’occasion par Gilles (Merci!). On en inséminera 3 sur les 4, quelques jours plus tard (le délai augmente le risque de contamination, mais…) avec la première boîte préparée.
Cependant, il nous reste encore deux boîtes mais plus qu’une branche. En plus, on n’a pas compté ni le nombre de trous ni la quantité de chevilles… Mais sachant que le sac contenait 1000 chevilles, qui pèse à l’unité 1.08gr et qu’il nous en reste 363gr, soit 336 tourillons; on aurait préparé environ 664 tourillons sur les 3 boîtes.

Et c’est là qu’on s’en rend compte qu’on est bien loin du compte! Il nous faut impérativement d’autres branches, donc on tronçonne un érable.
Mais en attendant la prochaine inoculation, on aimerait récupérer le reste de grains des boîtes contenant les chevilles pour alimenter un autre substrat (même si ils ont certainement été contaminé lors de l’insémination). Du coup, on met en copeaux quelques branchouilles d’érable (la prochaine fois on conservera la sciure accumulé par les trous...).

Même si tout le process semble foireux, on essaie quand même de faire au mieux; aussi on réalise une pasteurisation thermique (cf. la vidéo d’Andréas de Cultiver les champignons) avec les copeaux. D’abord on les immerge 48h dans l’eau puis on les chauffe plus d’une heure et demi entre 75 et 80°. Enfin, on mélange les grains et les copeaux dans un sac congélation.

Et puisque le temps passe mais ne dure pas… 5 jours plus tard on inocule la deuxième boîte et 10 jours après, la dernière, la plus grande (bien entendu, en ayant fait des petits trous entre chaque session). Cette dernière boîte (et la petite à côté : test d’ensemencement des lion’s mane) semblent plutôt « moisis »… Pas sûre que l’inoculation est fonctionné (problème d’air? contamination? boîte trop grande?…). Bah! On tente quand même et on réalise un second sac de substrat.

Le vent tourne

Il y aurait encore beaucoup de chose à dire, mais comme on écrit…
On finira donc cet article par l’effet papillon à petite échelle. Il semblerait qu’en débroussaillant la prairie, on ait dérangé le passage des chevreuils. Ils ont l’habitude de marquer leur cheminement et n’ont pas attendu pour s’en récréer un; sacrifiant, au passage le mimosa et un figuier dans la haie. Pff!
Bon alors, on soigne nos arbres en badigeonnant de la résine de pin qu’on recouvre d’un ruban en jute puis on entoure de ronce.

Soulignons qu’on n’a pas renouvelé les protections de la haie depuis le début l’an passé. On estimait que les sujets étaient moins accessibles (avec les ronces et les pervenches) et surtout suffisamment grand pour contenir l’attaque. En plus, comme on laisse des pionniers sur leur route pour compenser (sauf quand on débroussaille de trop). Heureusement, ce genre de dégâts est plutôt rare…

En tout cas, la réponse fut rapide! Cette fois c’est le pommier sauvage à l’entrée (à côté de la spirale) qui en prend pour son grade.

C’est pas cool, mais on préfère. C’est d’ailleurs pour ça qu’on garde des pionniers en double ou en touffe.