La récurrence en répétition

La récurrence en répétition

Avec l’arrivée de ce quatrième printemps, on sait globalement à quoi s’attendre. Alors oui, on ne se découvre pas d’un fil,… sauf quand le soleil nous fait tomber la chemise! Mais c’est ponctuel car la pluie et/ou le vent sont toujours bien présents.
D’un côté, ça pousse à vue d’œil et c’est chouette. D’un autre, ça nous oblige à défricher pour avancer sur nos chantiers. Bah, disons-le, c’est parti pour la routine printanière!

Récurer en récurrence

Nous voilà officiellement de retour dans le labyrinthe! Il s’est écoulé presque 6 mois depuis notre dernière intervention « nettoyage ».

Et il était temps! Avec ce qu’on a dégagé du chemin et éclairci des buttes, on amasse un nouveau tas de déchets verts.

Il nous a quand même fallu près de 24h réparties sur 4 jours pour arriver à un résultat convenable. Bien entendu, ce qui a pris énormément de temps, c’est l’entretien du sentier. Même si la couche de carton/sable ralentie la végétation, cette solution temporaire se doit d’être transitoire. Du coup, on imagine 3 possibilités :

  • on pourrait remettre du carton et ou du sable/gravier, mais ce serait reculer pour mieux sauter;
  • on pourrait inviter des gens à piétiner régulièrement le cheminement;
  • on peut, peut-être, tester un couvre-sol qui dominerait les repousses?

Allez, comme on peut, on essaye d’implanter de l’origan au cœur du labyrinthe et on continue de réfléchir…

« La répétition émousse les émotions, la récidive blase. » Schmitt

À l’image d’un sportif qui s’exerce pour se dépasser, on s’aguerrit à l’art du débroussaillage. C’est, bien évidemment, une manière positive de vivre l’expérience. Car bien que ça puisse être valorisant (en plus d’être pratique) d’avoir un résultat immédiat, on sait qu’il sera provisoire.
Cette fois, on s’occupe des cheminements réalisés en octobre pour la dernière fois. Il a fallu deux sessions (plus de 3h) séparées de 5 jours. On précise, car on voit déjà une nette différence de repousse. Ça promet d’autres belles sessions…

L’éducation, c’est la répétition…

Parmi nos exercices saisonniers, on joue à reconnaître et/ou se rappeler du nom des plantes, qu’il soit scientifique ou vernaculaire. On s’amuse aussi à étoffer nos connaissances sur ceux qu’on reconnaît désormais facilement (car à force, ça rentre dans la tête!).

Cette année encore, le terrain est envahi de tamier dont les sommités des pousses sont appelées respounchous. On les désigne comme des fausses asperges sauvages (qui plus est, elles ne sont pas de la même famille et encore moins du même genre).

Ça n’a rien à voir avec les vraies (qui appartiennent au genre Asparagus)… Ci-contre, l’évolution des asperges dite cultivées, plantées dernièrement.

« En Europe, nous avons une quinzaine d’espèces de véritables Asperges Sauvages. Mais voici les plus communes : ASPERGE CULTIVÉE – Asparagus officinalis, ASPERGE À FEUILLES PIQUANTES – Asparagus acutifolius, L’ASPERGE BLANCHE – Asparagus albus, ASPERGE À FEUILLES TENUES – Asparagus tenuifolius » Les asperges sauvages, Monde végétal

Donc, ce doit être la saison des asperges puisqu’après les respounchous, on découvre les jeunes pousses de fragon petit houx (qui appartient à la famille des asparagaceae; ex-liliaceae).

On les blanchit avant de les consommer (elles deviennent alors toutes vertes). Ci-contre : cueillette de pousses de fragon et respounchous.

Il nous reste une autre fausse asperge sauvage qu’on aimerait bien observer : l’ornithogale des Pyrénées renommée loncomelos pyrenaicus et dite asperges des bois ou aspergettes. Elle serait visible principalement au mois de mai. Un article sympa sur le sujet : « Ornithogale des Pyrénées: le bon lait d’oiseau! »– https://www.sauvagesdupoitou.com/.

« L’avenir est la répétition du présent. » Nadine Gordimer

Punaise! Il semblerait que nos semis lèvent plutôt bien. Peut-être que nos serres démontrent une certaine efficacité? En tout cas, on peut déjà faire des repiquages : monnaie du pape, noisette de terre et petit pois. Les autres sont en bonnes voies, mais végètent un peu avec la fraîcheur de ces dernières journées.
Du coup, on profite des places libérées en serre pour continuer les semis : basilic, roquette, trétragone cornue (et un mélange graines variées et inconnues).
Enfin, on repique des blettes et on plante du muflier, gaillarde, shiso vert (au labyrinthe); donnés avec deux bottes de pailles par Gilles (Merci!).

La répétition générale

On se prépare pour un nouveau chantier. Enfin, nouveau, pas vraiment puisqu’il s’agit de réaliser le four à pizza (chantier commencé en août 2022). Ce qu’il y a d’inédit, c’est qu’il nous permet de investir concrètement cette zone quelque peu délaissée. Mais on y reviendra dans un prochain article…

Pour l’heure, il faut ranger l’endroit et préparer les différents matériaux. On déplace tout un tas de trucs plus ou moins lourd, aidé par Gabin (Merci!). Mentionnons qu’en déplaçant le sable pour récupérer nos bassines, on découvre une bonne centaine de glands en germination. Il semblerait que les gaies des chênes aient trouvé depuis août dernier une super cachette comme réserve alimentaire. Décidément, il s’en passe des trucs dans le sable, l’an passé, on y trouvait des œufs de lézard…

Ceci étant, la suite du chantier risque d’être très longue. On aimerait tamiser le sable et décanter la terre, mais on expliquera tout en détail dans un prochain article. Pour le moment, coïncidence ou synchronicité, une voisine nous donne 2 petits tamis (Merci Ady!); c’est juste classe!

« La répétition confère à la Parole l’existence dans la durée. » Lonkassia

Parce qu’on ne l’a peut-être pas assez dit, mais il pleut encore et toujours… La terre, qui sèche en surface avec le vent, se réimbibe tout aussi rapidement.
On continue donc de marcher sur des œufs. Et ça aussi, c’est de saison!!!