Garder la tête hors de l’herbe

Garder la tête hors de l’herbe

Et oui, encore de la tonte dans l’air. Mais cette fois, c’est pour repêcher nos plants avant qu’ils ne soient totalement engloutis. C’est un travail en deux temps : débroussailler (le plus « facile ») et désherber au cas par cas (le plus fastidieux).
C’est aussi le bon moment pour vérifier que personne ne manque à l’appel. Et heureusement qu’on a « balisé » nos petites haies, qu’on a noté et référencé (presque) tout nos petits plants, parce qu’avec cette marée végétale, on est presque désorienté…

De la tête aux pieds

Comme on le disais, la débrouss’, c’est presque une formalité, sauf quand le fil colle en chauffant. Faut dire que la végétation est un peu dense mais surtout bien gorgée d’humidité.

Le plus dur, c’est le « désherbage » manuel. Parfois, il faut relocaliser nos petits plants, puis les dégager des ronces et autres lianes. Elles peuvent facilement les étouffer en les courbant. Il suffit de voir ce qu’une simple pousse de respounchous peut transpercer.
Bref! Après avoir éclaircit la zone ti’fruits, on s’occupe de la haie (Jean-Luc) côté route puis de la zone sauvage.

Petite précision sur la haie : les sujets en première ligne (principalement : millepertuis arbustif, cotonéaster, lonicera, chèvrefeuille), bien que taillés en janvier dernier, sont encore en explosion. On sort donc le sécateur pour leur donner une forme.

C’est pas encore l’heure du taille haie ni de la taupière (!) mais on récupère pas mal de boutures. Pour la prochaine session, on rabattra plus sérieusement les sujets.

Bille en tête

Puisqu’on dispose régulièrement de boutures des buissonnants, on se décide à planter celles faites en fin et début d’année. On réalise ainsi une mini haie entre le labyrinthe et la praire en alternant 3 cotonéasters, 4 symphorines, 3 loniceras.

Puis, entre semis et plantation, on réalise diverses tâches quotidiennes résumées comme suit…
On repique les topinambours semés en pot en zone sauvage (ceux mis en terre direct ne sont pas encore sortis!?).
Puis on sort des serres : épinards malabar, petits pois et pois mange tout, qu’on met au potager et des lianes de madère et souchets qu’on plante en zone sauvage.
On déplace la coriandre vietnamienne et on prélève de l’origan qu’on plante dans le labyrinthe.
On sème tournesols et ricins ensemble (trempés 24h), d’autres ricins direct au potager (dans les patates), et des physalis, tétragones cornues, roquettes, basilic, zinnias, roses trémières et capucines.

C’est à se taper la tête contre le mur!

Ça va nous rendre dingue, on est attaqué par tous les fronts : limaces, mouches de semis, hannetons, campagnols, souris… D’ailleurs, c’est les semis qui sont les plus touchés (têtes décapitées ou grignotées, graines déterrées) même si on découvre aussi des victimes en Pépibouturière.
Du coup, on vérifie, on déplace, on tente des pièges (bière, grillage),… Mais quand on voit qu’il s’attaquent même au ricin, on désespère.

Ah! Et on suspecte également les chevreuils de manger les boutons des pommiers en palissade au tunnel des grimpants (avec les rosiers et les mûres sans épines). C’est la super misère!!!:(
Ils font aussi leur promenade gastronomique au potager (ils ont bouffé la lampsane!?) et en zone sauvage où il ont commencé à grignoter les topinambours (presque à peine plantés).

En plus, le caroubier à été farfouillé, faisant même tomber les protections au sol. On le repique en pot en espérant qu’il survivra…
Quand on dit que c’est à se taper la tête contre le mur, heureusement qu’ici, y’en n’a pas!

À tête reposée

Si on regarde un peu autour de nous, il y a aussi de belles réussites. Déjà tous les petits fruits sont en méga forme (groseille, cassis, framboise, fraise). Et si ils donnent des fruits (sans se faire bouffer), on pourra dire que l’obstination aura été payante.

On a la joie de voir réapparaître spontanément une capucine (enfin!), le physalis de l’an passé, la fougère «autruche», de nouvelles pousses de bambou et l’hosta guacamole (et aussi le rudbeckia).

Enfin, on a découvert dans la haie de la consoude bleue (probablement involontairement récupéré avec un arbre), le genêt à balais qui avait disparu et on profite de toutes les merveilleuses fleurs qui apparaissent (ci-après weigela florida et sophora).