La persistance de la mémoire

La persistance de la mémoire

…ou la terre molle… Le temps passe mais il semblerait que la météo ne le sais pas.
C’est donc avec de la pluie et du soleil, souvent avec du vent et parfois de la grêle qu’on tente désespérément de s’organiser. Ben wouai, même si on ne lâche rien, on éprouve une certaine consternation à être sans cesse ralenti; d’ailleurs…

“Pas de chef-d’oeuvre dans la paresse !” S. Dali

Quand ça tombe : ça coule. Et on est bien content d’avoir mis en place (dernièrement) le trop-plein extérieur des 4 réservoirs.

On est passé à quelques litres du débordement! C’était donc le bon moment pour dévisser le bouchon. Ça a coulé pendant plus de 5 minutes, juste pour retrouver le niveau de sortie (opération renouvelée 7 jours après). Bon, il faudra encore diriger le flux vers quelque part. Parce que là, on avait vraiment pas besoin de tremper le terrain déjà détrempé.

Et quand ça coule : ça circule. Notre mini mare à atteint son niveau et l’espace aquatique prend des allures de « center parc » pour grenouilles. Le champs en amont ravine, mais le cours d’eau ne déborde pas…

« Mes plus beaux souvenirs, ce sont ceux du futur. » S. Dali

Comme on l’avait mentionné dans l’avant dernier article, on a (re)commencé le chantier four à pizza. Et pour ce faire, il nous faut transformer notre bloc de terre en argile la plus pure possible.
Par le passé, on avait pensé à en faire un « banc ». Mais le temps à fait ouvrage et l’endroit s’est transformé Devils Tower assiégée par une foule diversifiée.

On a hésité pour la mise en place du chantier.
Puisqu’on utilise ce qui est à notre disposition, on prend le bac à sable pour stocker le première mouture de décantation. Mais, il est trop fragile et déjà fissuré sur les bords pour recevoir un volume conséquent.

Du coup, on opte pour faire le mélange terre/eau dans trois seaux. On les filtre en les versant dans le bassin préformé à l’aide d’une passoire (cf. la vidéo ci-après). Une fois le précipité reposé, on écope un maximum d’eau claire puis on verse le reste dans le bac à sable.
On refait l’opération « écopage et précipité » puis on verse la boue du bac dans de petits seaux. Une fois qu’un maximum d’eau s’est évaporée, on stocke la terre filtrée dans une poubelle de 80l.

Notons que pour remplir cette poubelle, il nous a fallu 3 semaines (mais sans pourvoir s’y atteler quotidiennement).

Alors, wouii! C’est très long, mais ça donne un air de vacances… genre camping breton avec des animateurs (pluie, grêle et vent) qui nous distraient en attendant l’apparition furtive du soleil.
Ci-contre, une super vidéo d’Archéa, qui présente la décantation de l’argile par Dominique Lion sur le site de Guédelon.

Et pendant que ça décante, on commence la sole du four.
Déjà, on constate que notre base a plutôt bien tenu depuis presque 2 ans. Il faut juste solidifier le côté gauche avant de poser une nouvelle couche.

Du coup, on réalise un torchis pour stabiliser et rehausser le bord gauche avec un poteau. Puis on dépose 2 couches de mortier glaise/sable. On ajoutera un peu de sable dans les fissures quelques jours plus tard.

On peut enfin façonner la sole avec une couche de torchis fin. On l’entoure avec des boudins de torchis pour mieux niveler la base. Dès que c’est sec, on ajoute une couche sable/chamotte (récupérée des découpes de tuiles du chantier terrasse). Re-temps de séchage, puis on pose une couche de mortier réfractaire.

“La beauté sera comestible ou ne sera pas.” S. Dali

Ben nous, on préférait qu’elle le soit! Ceci étant, on repique le ricin/tournesol au côté ouest du tunnel des grimpants (on y ajoute des graines de tournesol).
On lance des semis d’oca du Pérou, d’ail rocambole, de lupins et pois carrés (les deux derniers ont été trempés 24h).
Puis, on repique le ricin, la roquette, la dernière liane de madère et les derniers souchets au potager; des capucines après le potager, des artichauts et deux luffa en zone sauvage

On a aussi reçu de nouveaux plants (Merci Laure!), qui débute une nouvelle haie, en parallèle du tunnel, côté prairie (on espère détourner le cheminement des chevreuils). On y alterne des rosiers anciens, pyracanthas, fusains et boutures d’osier sur 2 zones (qui se rejoindront prochainement). Les hespris et la bourrache s’installent, quant à elles, en zone sauvage.

“Ne craignez pas d’atteindre la perfection, vous n’y arriverez jamais.” S. Dali

Heureusement qu’on ne participe pas au concours du plus beau gazon. De toute façon, on n’a pas de tondeuse! Donc, on débroussaille les chemins principaux, soit 3 semaines après.
Remarquons que, dès qu’un espace est délaissé, les taupes en profitent pour occuper la zone…