Et on recommence!

Depuis notre arrivée, on s’exerce aux semis, sans trop de succès, il faut l’avouer. Pourtant, c’est hyper important de produire et reproduire des plants. Déjà pour la traçabilité, puis parce que c’est économique, diversifiable et trop mignon…
Après avoir utilisé la caravane et le châssis comme serre, on a construit (il y a un an et 1/4) une « table à semis » qui, elle aussi, n’a pas prouvé son efficacité.
Même si la construction a tenu le coup (en tout cas, plus que la spirale aromatique), il nous faut défaire et refaire pour bien faire…
La reconstruction
Le problème majeur pour nos semis, c’est la levée de dormance des graines. Ici, dès que le soleil quitte les lieux (étant exposé nord et en bas d’un versant), il fait bien trop frais et humide pour qu’elles consentent à se réveiller.
Pour conclure rapidement, il nous faudrait plus de lumière et de chaleur (ci-contre, la table en octobre 23 puis février 25).
Donc, on recommence, mais cette fois on va faire un châssis (euh, deux en fait); ce sera plus commode à fermer. Comme on part de zéro, il nous faut des piquets pour la structure. On va chercher les branches d’aulne (des dernières tailles) qu’on écore puis protège. C’était assez sympa de travailler ce bois. Demi-dur et malléable, il peut résister en extérieur (imputrescible dans l’eau) mais reste tendre.
Il s’agit ensuite de construire nos châssis sans déplacer toute la terre (faut pas déconner!). On en enlève quand même une bonne partie (et on délocalise la bourrache dans le labyrinthe). Notons qu’en démontant l’ouvrage, on a délogé quelques campagnols.
Pour cette mission, il nous faut de la matière. On farfouille donc dans notre tas de bois pour y trouver suffisamment de bouts qu’on met bout à bout pour venir à bout du tout. Au bout du compte, on est satisfait d’aller jusqu’au bout avec des bouts de ficelle…
Maintenant, on habille les châssis. Pour bien faire, on aurait préféré utiliser du plexiglas ou du polycarbonate, mais on n’a pas! Du coup, on opte pour de la bâche.
Pour finir, on place des tuiles (pour leur inertie thermique) et on ajoutera prochainement au centre du fumier (ou de la bouse) pour réaliser une couche chaude.
La reconduction
Retour sur la spirale… Malheureusement le dernier enduit, plus liquide, n’a pas tenu (pfff!!!!!). Après avoir attendu quelques jours que les conditions s’améliorent, on comble (encore) ce qui s’effrite. Cette fois on met 2 doses de ciment pour 1 de chaux et 3 de sable.
Pour la touche finale (le fameux dernier enduit qui doit tout recouvrir), il faut encore attendre la remontée des températures. Reste plus qu’à espérer que ça tienne d’ici là…
La renaissance
Eh wouai, les shiitakés refont une apparition. Ils ne sont pas nombreux (4 pour l’instant), mais c’est très étonnant pour la période (incubation et conditions météo). Aussi, on se décide à les mettre en place correctement (ils étaient en tas) et à les disposer debout sur la chèvre.
On en profite pour arroser toutes les branches et faire le point sur notre myciculture. Eh ben, on peut continuer à rêver de piboulade parce qu’en vrai la plupart des chevilles ont été dévorées (snif!).
La remise en état
Super nouvelle, la brouette est réparée! Ça aussi, c’est un outil incontournable et hyper utile ! Merci Gilles qui a prolongé sa durée de vie en la rénovant.
Le repiquage
Yes! C’est reparti pour les plantations! Merci Mario qui nous a donné 3 pieds de vigne (plantés sur le chemin vers le labyrinthe), 3 griffes d’asperge et 3 plants de chou perpétuel (plantés en zone sauvage) et 8 repousses d’artichaut (à l’arrière du potager). Et la grande classe, 2 des 3 griffes portaient déjà des turions.
Le renouvellement
On termine par du jaune, la touche lumineuse qui sublime l’arrivée du printemps. Il faut encore attendre que les températures remontent la nuit mais le soleil est au rendez-vous pour accueillir la nouvelle saison. Même que la boue recommence à devenir terre!