C’était (presque) pas une bonne idée!

C’était (presque) pas une bonne idée!

Parfois il faut se rendre à l’évidence… et puisqu’il faut encore réparer la spirale aromatique, on peut esquisser une conclusion : fait ièch!
Mais pour être plus constructif (que notre spirale), on va plutôt tenter de décrypter nos erreurs et parler des réussites (parce que tout n’est pas décevant).

Petit récapitulatif

On construit la spirale en janvier 2023. L’objectif est de réunir les boutures de nos aromatiques dans un espace « protégé » pour leur laisser le temps de grandir avant de les replacer ou les reproduire (et aussi parce que c’est fun…).

Sans expérience, on se lance dans l’expérimentation. Et comme pour la majorité de nos constructions, on laisse l’éphémère guider nos mains. Au moins, ça nous permettra de tester les matières : terre, paille, sable, cailloux, tuiles (ça, c’est un bon point).

Un an plus tard, la spirale tombe par bout. Première erreur, les tuiles et cailloux n’adhèrent pas au torchis et le chiendent transperce la terre. Il aurait fallu utiliser une argile inerte et peut-être faire un enduit.

En réponse, on fait une réparation en urgence en consolidant la structure avec une sorte de clayonnage en branches de peuplier tremble. Puis on réalise un revêtement avec 2 couches d’enduit (au grès de la météo) composées de chaux. Deuxième erreur, il ne faut pas emprisonner des matériaux organiques (genre, le bois) qui peuvent pourrir ou absorber l’eau de l’enduit, provoquant son retrait.

Et re : un an plus tard…

Le revêtement s’effrite progressivement.. C’est notre troisième erreur. Mais on ne serait dire si il s’agit du dosage, des conditions météo, de la granulométrie du sable ou simplement du support de base. Cette fois, il y a moins de chiendent. Par contre des trous et des galeries attestent le passage de mulots (?), certainement ravis de leur squat en HLM.

Et puis, presque d’un coup (mais avec l’aide de la pluie), l’enduit se fissure franchement aux jointements du clayonnage.
Chaque jour accélère le processus, et le pire est à venir avec les prochaines précipitations.

Peu de choix s’offrent à nous… Celui de ne rien faire est d’office écarté. Et puisque les températures se radoucissent, on tente une opération sauvetage de l’extrême en espérant que le pluie saura être conciliante.

D’abord on rebouche les morceaux tombés avec du mortier en s’appliquant à ne pas en faire décoller d’autres.

Cette fois on utilise du ciment blanc. On espère que ça gagnera en stabilité…. Pour notre mélange, on part sur 1 volume de ciment pour 2 de chaux inerte et 9 de sable, le tout plus ou moins dilué en fonction de l’utilisation.

Ensuite, on pose une couche d’enduit sur la face extérieure. On arrive à faire le tour sur 2 jours avec une météo plus ou moins pluvieuse (d’où la bâche). En plus, c’est toute une gymnastique! Réussir à poser l’enduit sans faire tomber le reste, c’est juste acrobatique!

Quelques jours plus tard, on enduit la face intérieur. Bien sûr, ce process est totalement illogique. Il faudrait faire le devant et l’arrière en même temps. Mais c’est le temps, lui-même; qui manque, donc…
Dans l’opération, on a déplacé un des pieds de romarin vers le jardin médicinal. Info supplémentaire : cette bouture a été faite dans un sac à semis biodégradable, pourtant il en reste une bonne partie après environ 3 années.

Sinon, on n’a pas donné la quantité utilisée. Et ben, dans l’urgence, on n’a rien noté. Mais estime avoir utilisé 20kg de sable, 4kg chaux et 2.5kg ciment. Notons également l’utilisation d’un mélangeur pour perceuse qui a largement simplifié la tâche…
Pour le côté positif, l’effet tridimensionnel de la spirale fonctionne hyper bien. Les plantations se sont toutes bien développées avec une mention spéciale pour la verveine, l’hélichryse et la santoline.

Enfin, on espère prochainement recouvrir le tout d’une dernière couche plus fine, dès que les températures regrimpent. En attendant, on a sauvegardé nos plants et c’est bien ça le principal.

À part ça…

Quitte à faire le tour de nos fruitiers pour tailler les dernières branchouilles, on en profite pour refaire les protections : les fameux tipis. Mais, il faut revoir le concept. Comme on a regroupé les plantations en petite haie, il n’ont plus vocation à signaler les plantations. En plus, ils enferment un peu trop nos arbres qui grandissent.
On pourrait faire des tipis plus haut, plus large, mais avec le temps et le vent, ils se penchent et ne protègent plus (dans le meilleure des cas) les plantations (au pire, ils les déforment). Donc on les entoure simplement de bouts de bois et on laisse la végétation autour.
Pour mémoire, on a maintenu les tipis de la haie, Jean-Luc, les deux premières années. Et depuis, ça se passe bien.
On termine également le palissage des pommiers au tunnel des grimpants et on rehausse les bordures des petites haies.

Bien sûr, qui dit pluie dit trop plein. Donc on vide encore une fois, la cuve d’un bon quart vers l’espace aquatique. D’ailleurs, le niveau de l’eau y est stable depuis plus de 3 mois (un record).

Pour finir, un petit billet d’humeur en mode proverbe chinois : souvent les traces de blaireaux t’amèneront à l’idole de la pollution.

C’est rageant! Quand on pense qu’à certains endroits du monde, on trouve plus facilement du coca que de l’eau potable (en plus, qu’ils privatisent). Et super trop fort, ils arrivent même à faire de la pub subliminale avec leur déchet.
Alors, en regardant cette cannette dans le petit cours d’eau, on veut juste ne pas oublier que « les dieux sont tombés sur la tête ».