« Il faut apprécier le présent parce que c’est la seule chose qui n’a pas le temps de vieillir » Lelouch-Brel

« Il faut apprécier le présent parce que c’est la seule chose qui n’a pas le temps de vieillir » Lelouch-Brel

On est souvent anxieux puis émerveillé par toutes ces premières fois qui rythment notre quotidien. Il nous faut sans cesse apprendre, et on remercie le temps d’exister, juste le temps de nous adapter. Mais c’est laborieux et la satisfaction n’est pas toujours au rendez-vous.
Alors soit, si on faisait plutôt les choses pour la dernière fois; avec l’intensité du présent comme seul mouvement perpétuel. Et citons Jacques Brel qui aurait dit à Claude Lelouch : « Depuis que je fais les choses pour la dernière fois, je les apprécie enfin » (interview France Inter en lien).

Perpétuel mais pas éternel !

On n’a pas fait le bilan des plantations, mais déjà on peut dire que tous les « alliums » ont disparu, assez rapidement d’ailleurs (ail rocambole, poireau perpétuel, oignon rocambole, épinard arbustif d’Asie; ciboule de chine et 2 oignons rocamboles; bulbilles aériennes d’ail rocambole). Ben woui, avec une prétention certaine, on les a planté directement en association avec les arbres et ils se sont fait éradiquer (causes variées : ravageurs en tout genre, conditions climatiques, les sujets étaient certainement trop petits et pas assez nombreux).
Conclusion : pour qu’ils soient vivaces et/ou perpétuels, il faut qu’ils aient le temps de se reproduire! C’est pourquoi, pour nos commandes suivantes, on refait le plein et on s’organise autrement!

Pour l’heure, on achète auprès de leaderplant : oignon rocambole, poireau perpétuel, ciboule à pied rouge, ciboulette chinoise (rempotés et placés au châssis d’hiver), armoise arborescente, thym creeping red carpet (au labyrinthe), thuya des haies, sureau chocolate Marzipan (en zone prairie sud), épinard arbustif d’Asie (en zone sauvage), alchemille (en zone ti’fruits), fétuque bleue, chlorophytum ‘Starlight’et herbe d’amour (la haie, Jean-Luc).
Puis auprès des pépinières Quissac : persil tubéreux (en mini-serre), cerisier du japon Kanzan, poivirier de Timut (chemin et labyrinthe).

Ceci étant, on rempote tous nos alliums, en attendant le bon moment pour les planter au potager. Et ce n’est qu’une fois qu’ils se seront dupliqués en suffisance qu’on les implantera partout ailleurs.
On plante aussi un gros plant d’artichaut (Merci Mario!) en zone sauvage. Puis les calendulas et pensées sauvages dernièrement récupérées, au labyrinthe.

Pour finir sur cette session plantation, on déplace et/ou bouture. On commence par la spirale aromatique, en multipliant la verveine, l’hélichryse, la menthe coq et la santoline vers la zone sauvage (et on enlève un romarin devenu trop grand). Puis, en zone ti’fruits, on déplace des caseilles, cassis, groseilliers en zone sauvage et de la consoude naine au labyrinthe. Il nous reste des cassis et un framboisier qu’on rempote en Pépibouturière. Puis on bouture le thym citron du labyrinthe et on « divise » des fraisiers.

« Il y a deux sortes de temps : y a le temps qui attend et le temps qui espère. » Brel

À choisir, on préfère celui qui espère, car lui, nous met en action… Et là, on espère bien trouver des solutions pour nos mini-serres (reconstruites mi-février) et qui vont prochainement servir de châssis d’hiver. Premier problème : une bâche, c’est pas solide (mais on n’a pas mieux). Second : les campagnols, limaces et escargots…

Alors, déjà, on met une nouvelle bâche, puis on décide de poser un grillage sous la terre d’une des mini-serres. On va attendre de voir si ça calme les rats-taupiers pour faire l’autre. Mais là, on se dépêche car avec la baisse matinale des températures, on doit déjà rapatrier (de la Pépiboutière) quelques plants par encore acclimatés.
Puis on construit une toiture de fortune pour les 2 serres, dans l’espoir qu’elles sachent contrecarrer la pluie, grêle & cie.

« Il faut se tromper, il faut être imprudent, il faut être fou ! (…) » Brel

Ça c’est fait! D’ailleurs, la dernière en date nous a bien ralenti sur la fin du chantier four à pizza. Il a fallu (entre autres) refaire la sole (avec l’intention quasi nostalgique, que ce soit l’une de ces dernières fois évoqué en intro…). Et puisque « l’homme n’est pas fait pour rester figé » (c’est une partie de la suite de la citation du sous-titre), on succombe à la tentation de tester l’ouvrage.
Mais, avec le retour de l’humidité, on a préféré faire un tout tout petit feu; juste pour voir si la terre allait cuire sans se fissurer. Eh bieng, il semblerait que notre souhait ait été exaucé (pas de fissures ni craquelures). Maintenant, on a hâte de tester la (vraie) première pizza…

Ah! En plus, on a finit par poser « la gouttière »; après quelques heures de réflexion, quand même.
Là encore, plusieurs paramètres rendaient difficile l’exécution. Déjà, y’a pas de corniche. Et puis, y’a pas vraiment de chevrons (dans notre cas, ce serait plus des pannes ou des chevrons inversés même si ça n’existe pas!?). Bref, pas de support. Ajoutons à cela, que les crochets de gouttière, c’est pas donné et tout ce qui va avec, non plus.
Donc on teste la combine de tube à encastrer dans la tôle. Même qu’on récupère la bande découpée du tube pour faire nos fixations.

On bouchonne un côté et de l’autre, on bidouille une chaîne de pluie comme descente, raccordée par un coude. Pour finir, on creuse l’écoulement vers l’espace aquatique. Reste plus qu’à savoir si la pente est du bon côté (pff, si c’est pas fou, ça…).

« L’essentiel n’est jamais là où on le croit. » Lelouch

Après notre dernière session débroussaillage, la place est nette pour les cas par cas. Et là, on se penche sur celui du tunnel des grimpants. Le constat est mitigé : les sujets implantés commencent enfin à prendre place, par contre, la structure continuent de se désagréger. Et à moins, d’avoir une super idée (qu’on cherche depuis plus de 2 ans), il va falloir restaurer l’ouvrage cet hiver. Bon, en vrai, on a commencé à mettre en place une solution mais ça risque d’être long et surtout sans garantie. Depuis cette année, on laisse pousser certains pionniers à modeler pour remplacer le tunnel.

Mais bon, l’essentiel c’est que nos plantations se développent (plantées mi-janvier 2023, pour les premières). Même qu’on a découvert un nid au milieu du chèvrefeuille. Trop classe.

“Le problème n’est pas de voir grand ou petit mais de voir loin.” Lelouch

On ajoutera : surtout quand on regarde de près!
Aussi commençons par la faune du moment pour améliorer nos connaissances naturalistes. En premier, avec près de 800 espèces de noctuelle en France, c’est la chenille de la Acronicta rumicis. En deuz, pour pas loin d’une centaine d’espèces de libellule en France, c’est probablement aeschne bleue ou des joncs. Et en dernier, c’est l’onocéphale gracieux, qui de près comme de loin, compte à peine 30 espèces dans sa catégorie sauterelle (sous-ordre des ensifères), toujours en France.

Pour finir, on fera un petit comparatif sur les vivaces « potagères ». Déjà, la bardane japonaise qui semblait survivre en zone sauvage n’a pas vraiment grandi et continue de se faire grignoter.
Les lianes de madère se portent maigrement bien en zone sauvage comme au potager. Tout comme les glycines tubéreuses, qui ont eu la délicatesse d’apparaître sans vraiment se développer.

Les haricots orteils de prêcheur ont également stagné en zone sauvage. Par contre, au potager, ils terminent leur seconde poussée. Le bilan n’est pas mirobolant mais pas néant pour autant. À nous d’ajuster le tir pour la suite, fort de cette première expérience (à modérer avec les conditions climatiques de cette année).