Non Mai, c’est pas vrai!

Non Mai, c’est pas vrai!

Alors qu’on se sentait protégé, depuis que les Saints de glace étaient passés, nous voilà dépité. Car oui, on a oublié les retardataires, les 3 trois derniers des régions froides . Et c’est pour la St Yves (apparemment plus populaire en Bretagne) que le pire est arrivé.

En mai, fais ce qu’il te plaît… ou pas!

Avec l’arrivée des premières fraises des bois et de quelques jours consécutifs de soleil, on se met à rêver d’été. On constate que les ragondins peuplent le Tarac (bien boueux depuis les dernières pluies) et que l’épareuse a dégagé le bas côté mais pas les fossés (5 mois après). Et puis, on plante encore et toujours. Déjà, tous nos semis dont l’ail rocambole, qui ne demande qu’à s’épandre.

Et comme on se sent toujours aussi confiant, on achète ce qu’on pense être nos derniers plants de la saison.
Tout d’abord, avec Les jardins des confluences : Arnica américaine -Canna comestible -Capucine tubéreuse -Cardon plein blanc inerme- Gingembre mioga -Guimauve à feuilles de chanvre –Pyrèthre de Dalmatie.
Puis, avec La serre ô délices : Armoise arborescente – Souci -Chou kale -Cosmos Chocolat -Epinard fraise -Estragon du Mexique -Origan épicé hot&spicy.

Aussi, on plante arnica, guimauve, pyrèthre, armoise, soucis, cosmos, estragon, origan au labyrinthe; canna, cardon, chou en zone sauvage et capucine, gingembre, épinard au potager.
On plante aussi du basilic à la spirale aromatique.

Mai, c’est pas bientôt fini!

Et puis, en pleine journée, comme ça : PAF!… la grêle s’est déchaînée.
D’abord, l’orage a grondé au loin pendant presque 1h. Puis le ciel s’est obscurci, jusqu’à faire tomber la nuit! Et pendant 10 bonnes minutes, c’est des grêlons de la taille d’un cochonnet qui ont frappé horizontalement le sol. Les 10 autres qui suivirent, c’est plutôt des billes. Et les 10 dernières minutes, c’est une bonne pluie (qui n’a pas fait fondre la grêle) qui a clôturé cet orage supercellulaire.

Ci-avant, on peut voir le potager et ses belles patates avant et après.
Mais il n’y a pas que les patates qui ont été touchées. Tous le potager et les plantations qui suivent (artichauts, capucines et les petits fruits) sont dévastés.

Les petites serres en amont en ont aussi pris pour leur grade! Et même si on dirait que des petits pousses ont été épargnées, on se demande si le froid ne les va pas achever.

Sinon, globalement, toutes les dernières plantations et/ou sujets très petits ont été saccagés.
Pour les sujets plus âgés, les feuilles sont quasi toutes trouées avec des branches arrachées. D’ailleurs, au tunnel des grimpants, on note beaucoup de dégâts dont les akébies qui se sont déplumées.

Côté route, c’est le déluge. On n’a pas pu observer le phénomène en live (on s’était mis à l’abri), mais les champs alentours ont tous raviné sur la route. Un bon quart d’heure après le déluge, c’est encore des torrents de boue qui se déverse dans le cours d’eau.
D’ailleurs, une bonne partie des coulées de boues et des grêlons ont franchit les deux fossés avant de traverser la haie pour finalement s’écouler via notre petit fossé.

Idem en bas en route. Les champs ont tellement été ravinés que les matières se sont accumulées sur le pont en saturant le cours d’eau. Et c’est pas la première fois!!!

Parce que sinon, le cours d’eau lui, il a fait son taf.
Quand le calme est réapparu, une brume fantasmagorique a pris possession des lieux; comme si le sol reprenait son souffle.

Après cet épisode climatique, la journée se termine avec une bonne pluie. C’est donc la grosse déprime!

Mais ça aurait pu être pire…

On ne décompte pas, pour le moment, les victimes graves. Peut-être renaîtront-ils de leur cendre!?
Et pour les blessés, on espère que l’orage saura être bénéfique

Pour le côté positif, le trop plein de la mini-mare fonctionne à merveille. Il n’y a aucun débordement à constater.

Mentionnons que le haie (Jean-Luc) a bien supporté le choc. Entre ce qu’elle a pris du dessus et du côté, nos plantations sont tout de même présentes. Par contre, toutes les herbacées, ronces, pervenches et compagnies sont couchées (laissant les troncs à disposition des chevreuils).
Notons aussi qu’un des aulnes en zone sauvage (pionnier laissé depuis notre arrivée) s’est carrément fait mitraillé. Déjà qu’il n’avait pas apprécié qu’on trogne son compère (avec qui il formait un arbre dans sa répartition)… mais là, si on ne le coupe pas, il risque de chuter sur nos plantations.
Enfin, le cours d’eau a repris son débit quasi habituel en 2 jours. Mais de nouveaux amas de boue, cailloux et sable sont apparus.

Pour finir avec une note joyeuse, soulignons qu’aucun dégât matériel n’est à signaler. Les tôles et les abris ne se sont pas envolés; la spirale ne s’est pas effondrée; le tunnel des grimpants et la zone ti fruit sont toujours debout. Et ça, c’est quand même classe!