Get up, get on up!

Get up, get on up!

Les jours qui suivent l’incident climatique, la grisaille domine sur le terrain comme sur notre moral. Avec toute cette boue, on erre entre l’entretien du site et les chantiers en cours en mode « efficience partielle » (ben, les conditions sont pas top) et le cœur n’y est pas vraiment. Lui aussi a besoin de vitamine D… la misère est quand même moins pénible au soleil.
Puis enfin, notre prière a été exaucée… avec exubérance!!! Et c’est donc sous un astre excessivement brûlant et dans une chaleur exagérément étouffante que le mois se termine. Quel contraste!

Get up to get down

Après la grêle, la prairie et la haie (Jean-Luc) accusent le coup.
La végétation s’est aplatie, rabattant au sol des touffes d’herbacées bien grasses.
Débroussailler devient alors urgent.

Aussi, 2 mois après la première tonte de l’année, on débroussaille la zone prairie nord et on trace un passage dans la zone prairie sud.

Quelques jours plus tard, avec le retour du soleil et de la motivation, on se décide à rafraîchir le labyrinthe (qui a bien poussé depuis un mois 1/2), avec pour ferme intention de reprendre les plantations!

Get up on your feet

Wouai!!! Quand on tombe, on se relève.
Et d’ailleurs, on est rassuré de voir que la relève est assurée : cosmos, fraises, petits pois, gueule de loup, capucines et hémérocalles (même estropiés) repartent.

Alors si ça repousse, on va replanter!

On sort des serres une glycine tubéreuse, les ocas, des lupins et des pois carrés qu’on plante au potager. Puis, des physalis, des artichauts et une luffa qu’on dispose en zone sauvage.
On en profite pour dépoter les noisettes de terre et les ails des ours (qui patientaient en Pépibouturière) qu’on plante définitivement en lisière.
Avec ces nouvelles places libres en serre, on sème : tomate cerise, haricots vivace, ipomée, cyclanthère, bardane japonaise et herbe des aztèques.

Enfin, on plante de nouveaux sujets (Parra Horticulture) : une fraise charlotte, un cosmos sonata, un basilic grec, de la sarriette, une tagète pumilla et un oeillet d’inde.
À part le fraisier, ils vont tous s’installer au labyrinthe.

Get Up Offa That Thing

Retour sur la construction du four, qui subit elle aussi les aléas climatiques. Déjà qu’on peine à faire décanter et sécher la terre et le sable (réf. l’avant dernier article), mais si en plus le chantier se fait bombarder de grêlons, il va falloir s’armer de patience. Sur ce point, on peut prendre exemple sur les guêpes maçonnes (ou potières); qui depuis le début du chantier, s’évertuent à construire leur nid juste là,… à 2cm de la sole.

Même si on détruit quotidiennement ces improbables sculptures miniatures (vouées à être recouvertes de torchis), elles s’obstinent comme pour nous lancer le défi du meilleur bâtisseur. Ben y’a pas photo et pas d’comparaison, elles assurent graves! Et le tout avec pugnacité et sans agressivité.

Alors, nous aussi, on ne va rien lâcher. Et on commence par faire notre porte (sans poignée, pour le moment) et on modélise notre four à l’aide de sable. On insère un grillage autour de l’entrée pour maintenir le tuyau d’évacuation. Et on recouvre le tout de papier journal.

Pour ce modèle de four, on s’est principalement inspiré du tuto de Damien Dekarz (cf. ci-contre).
Mais, il existe d’autres modèles et/ou mode opératoire. D’ailleurs, on optera pour une voûte en 3 couches.

La première, d’environ 5cm, est constitué pour moitié de terre, 1/4 de sable et 1/4 de chamotte. Mais, car il y a toujours un mais (surtout au mois de mai), la terre est gorgée d’eau et le sable mouillé (en plus, il fait humide). Aussi, on s’attend à des retraits conséquents, des opérations de colmatage régulières et un temps de séchage allongé.

On « pré-découpé » la première strate, et on observe en 2 jours les fissures s’agrandir. On répare en badigeonnant les interstices de barbotine avant d’ajouter de la matière.

D’autres fissures sont apparues par la suite, nous obligeant à réitérer l’opération du dessus. Puis, avec le retour du soleil, la première couche s’est enfin stabilisée, au bout de 10 de jours.

Mais c’est au moment où la chaleur nous permet enfin d’accélérer la décantation par l’évaporation, que nos poubelles (où l’on stocke la terre) sont pleines.
Il faut donc rapidement réaliser la deuxième couche pour libérer de la place.

Get Uppa

En toile de fond, mentionnons une attaque de sangliers, probablement attirés par des larves et escargots en surnombre depuis le déluge. En soit, c’est une presque bonne nouvelle…

Certainement parce qu’ils se sont contentés de saccager le tour des acacias.
Et, sans surprise, toute cette eau a encore fait déborder les trop-pleins.

On déverse le tout à l’espace aquatique, ce qui nous permet d’observer les notonectes (qui nous observent de manière oppressante) et un couple d’agrion jouvencelle (dit Demoiselle) qui s’accouple en cœur.
Pour finir, on a ressenti comme une sueur froide à la vue de cette grande couleuvre verte et jaune. Mais là aussi, on ravi d’avoir un allié anti-rongeur à nos côtés!