Être en nage

Être en nage

Au milieu de ce bain de soleil forcé, on a parfois l’impression d’être la seule source d’humidité du coin. Sérieux, si on regarde de plus près, on pourrait voir notre transpiration s’évaporer…
On s’abrite donc au maximum sous nos arbres (qu’on remercie d’exister). Parce que : oui, en 3 ans, ils ont eu le temps de prendre un peu d’ampleur. Vivement qu’ils soient assez grand pour compenser l’aridité ambiante…

C’est une fournaise!

Le côté positif, c’est qu’avec cette chaleur, les chantiers décantation de la terre et construction du four à pizza s’accélèrent. Heureusement, car notre motivation se ralentie. Faut dire qu’il a débuté mi-avril et qu’au grès de la météo, on s’y atèle quotidiennement (en moyenne 3h). C’est long….très très long!

Bref! Une dizaine de jour après avoir réalisé les 3/5 de notre 3ème couche en torchis, la masse semble sèche (et nos stocks de terre décantée sont prêts). On peut enfin terminer cette dernière couche, agrémentée pour l’occas’ d’un ingrédient subtil : la sueur en goutte.

Comme d’habitude, avant d’ajouter de la matière, on humidifie le support. Puis, on projette les premières poignées de torchis (pour mieux accrocher le support) et on pose le reste. C’est marrant, en frappant la paroi, le four sonne creux (c’est sûrement bon signe…).

Bien entendu, cette ultime couche ne s’est pas faite en un jour. Et, entre temps, le chantier « décantation de la terre » se poursuit. Notons au passage que nous ne vidons pas entièrement les seaux d’eau/argile, pour séparer un maximum les particules lourdes (petits cailloux, sable) qui se déposent rapidement au fond. Avec ces « déchets », on aplanit un côté de la terrasse et on enduit le tour du four.

Au final, on s’y reprendra à 3 fois pour terminer cette couche. Et à ce jour, on n’est pas convaincu que l’épaisseur soit uniforme (il faudra t’être rajouter de la matière dessus et derrière). Donc ce n’est pas vraiment fini (d’autant qu’on aimerait enduire l’ouvrage), mais avant, on va attendre les premiers feux.

Et à la question, combien de temps et quelle quantité de matière furent nécessaires… eh bien, on ne pourra donner qu’une estimation. Faut dire que ça fait 2 mois 1/2 qu’on galère avec la décantation. Les nombreux épisodes climatiques défavorables nous ont dissuadé de tenir les comptes.
Aussi, on évalue avoir brassé 250 seaux et avoir utilisé pour la construction du four 3 poubelles 1/2 de 80l de terre décantée et 1 botte 1/2 de paille.

Chaud devant!

Ça y est!!! La route est enfin dégagée (3 semaines après le dernier déluge). Et, chose étrange, ils se sont principalement concentrés à déblayer le fossé des bois de la Piboulade, alors que le problème vient de l’autre côté de la route….

Sans transition, on a acheté : sauge ornementale, oeillet, caprier, coreopsis et estragon à Pyrénées plants. Le tout est planté au labyrinthe.
On sort aussi les derniers pots des semis qui n’ont pas pris. Avec cette chaleur, il n’y a plus grand chose à espérer.
Puis on profite d’une accalmie solaire pour débroussailler les cheminements principaux. Et oui encore…. Mais cette fois, « l’herbe » qui commence à brûler nous donne l’espoir d’un répit futur. Ajoutons que cet acharnement de la tonte est principalement destiné à calmer les taupes & cie (qui s’approche un peu trop de nos plantations). On a quand même récupéré 4 brouettes de terre sur une centaine de mètres carré.

On fait aussi du rangement en lisière de l’espace aquatique. Il faut enlever tout le bois accumulé depuis plus d’un an qui commence à disparaître et moisir dans la végétation. Une grande partie est stockée à l’ancienne Pépibouturière et l’autre brûlée.

Pour finir, on a pu observer un flambé très addict des lavandes et un énorme cordulégastre annelé (mais sans mise au point), espèce protégée et inscrite sur la liste rouge.
Mentionnons enfin, que cette année, les millepertuis semblent majoritaires sur l’achillée.